Nicolas Sarkozy a estimé vendredi que le choix de Luc Oursel pour succéder à Anne Lauvergeon à la présidence d'Areva était celui "de la continuité". Une décision contestée alors que le groupe nucléaire traverse une zone de turbulences. Nicolas Sarkozy a déclaré lors d'une conférence de presse à Berlin ce vendredi.: « Madame Lauvergeon a fait deux mandats, dix ans à la tête d'une entreprise. C'était la fin de son mandat, le gouvernement a pris la décision de nommer à la tête de l'entreprise le numéro 2 (…) il y a donc de la continuité » et « Mais je n'en dirai pas plus, parce qu'étant à l'étranger et voyant d'ailleurs Madame Lauvergeon lundi, ce serait désagréable d'en parler en public avant d'avoir cet entretien avec elle », a poursuivi le chef de l'Etat.
Anne Lauvergeon aurait notamment été remerciée en raison des ses relations tendues avec le patron d’EDF, Henri Proglio. Elle refusait que le groupe d’électricité devienne le chef de la filière nucléaire en France, comme le souhaite pourtant Nicolas Sarkozy.
Une page se tourne. Anne Lauvergeon, l'une des femmes les plus puissantes du monde, va devoir quitter la tête d'Areva, le géant international du nucléaire. Elle abandonne, au moins provisoirement, cette chaudière de l'énergie, dans laquelle elle était tombée toute petite.
En pleine crise de sûreté nucléaire et en phase de doutes sur la stratégie et les perspectives d'Areva, ce renouvellement de compétences tombe assez mal.
Source: boursier.com , 20minutes.fr , francesoir.fr , ouest-france.fr , lexpress.fr