Try to remember the kind of September
When life was slow and oh, so mellow.Try to remember the kind of SeptemberWhen grass was green and grain was yellow.Try to remember the kind of SeptemberWhen you were a tender and callow fellow.Try to remember, and if you remember,Then follow.[…]
Cette formidable chanson (Musique de Harvey Schmidt, paroles de Tom Jones), tirée de la Comédie Musicale « The Fantasticks », en 1960, a connu le succès par la voix de plusieurs chanteurs célèbres, dont Harry Belafonte. La mélodie est sublime, et le texte est remarquable par la richesse des rimes et leur répétition (elle est en fait entièrement construite sur des rimes en « er » et en « llow ».Au delà de cette prouesse (dont la traduction m’a donné « du fil à retordre »), la nostalgie qui s’en dégage est soulignée par l’évocation de l’automne, du temps qui passe inéluctablement, et de la saveur douce et amère des souvenirs des moments heureux. La version française (« Au cœur de Septembre ») chantée par Nana Mouskouri est suffisamment éloignée du texte original pour justifier ma propre tentative de traduction.Nichée au cœur du texte original, très « classique » et presque banal dans le fond sinon dans la forme, se trouve une petite phrase fracassante (qui joue, elle aussi, sur l’allitération) :« Without a hurt the heart is hollow »De quoi méditer longtemps sur notre vie, faite de séparations fondamentales – ou fondatrices – et de blessures qui rendent la vie nécessaire.
Souviens-Toi, Mon Cœur
Souviens-toi, mon cœur, septembre et sa douceurLa vie si douce que l’on savouraitSouviens-toi, mon cœur, septembre et sa douceurL’herbe était verte et le blé doréSouviens-toi, mon cœur, septembre et sa douceurQuand tu étais encore doux (douce) et timoré(e)Souviens-toi, mon cœur ; ces instants de bonheurPoursuis-les
Souviens-toi, mon cœur, notre vie de douceurCe n’étaient que les saules qui pleuraientSouviens-toi, mon cœur, notre vie de douceurQuand tu rêvais sur ton oreillerSouviens-toi, mon cœur, notre vie de douceurL’amour était une braise prête à s’embraserSouviens-toi, mon cœur ; ces instants de bonheurPoursuis-les
L’hiver, notre cœur repense à ce bonheurSachant que la neige va tomberL’hiver, notre cœur repense à ce bonheurMais, sans blessure, nul cœur ne battraitL’hiver, notre cœur repense à ce bonheurCe feu qui, en septembre, nous a réchauffésQuand, dans la froideur, se souviendront nos cœurs,Suivons-les
(Traduction – Adaptation : Polyphrène).