A propos de La balade sauvage de et avec Terrence Malick 3.5 out of 5 stars
Sissy Spacek, Martin Sheen
)Déçus par The tree of life ? Qu’à cela ne tienne. Malick (né en 1943) offre une séance de rattrapage avec la ressortie en salles de La balade sauvage ( 1975), son premier film et l’un de ses cinq longs métrages.
Inspiré par l’histoire vraie de Charles Starkweather et sa petite amie qui tuèrent 11 personnes en 1958 dans le Nebraska et le Colorado, La balade sauvage (Badlands en anglais) narre les exploits et la roue libre de deux Bonnie and Clyde aussi paumés qu’amoureux. Dans un coin perdu d’Amérique, qui évoque la bourgade de Waco (Texas) dans The tree of life, Kit (Martin Sheen) tombe amoureux de Holly (Sissy Spacek), une jeune fille rousse dont le physique n’est pas sans rappeler celui de Jessica Chastain. Mais le père de Holly, voyant que Kit travaille comme éboueur, refuse que sa fille le fréquente. Kit tue alors son père avant de s’enfuir avec la jeune femme qui semble complètement passive.
Premier film de Malick, et déjà la mise en place d’éléments caractéristiques de son cinéma. La voix off notamment, qui narre les évènements, est celle de Sissy Spacek. Le détachement avec lequel elle raconte la trajectoire chaotique de leur virée contraste avec la violence voire la sauvagerie d’un Kit qui descend à tour de bras ceux qui lui barreraient la route. Holly semble absente. Un sourire énigmatique baigne son visage mais elle ne dit jamais un mot, paraissant subir les évènements comme son existence, fascinée par Kit.
On reconnait le goût de Malick pour les grands espaces et les champs de blés, que l’on retrouvera dans Les moissons du ciel (1979). L’exigence de la photographie comme l’importance et le soin apportés à la lumière (Malick renvoya 2 chefs opérateurs avant de trouver le bon) marquent également La balade sauvage, sorte d’ode absolue à la liberté, refrain en forme de pacte poétique qui scelle le cinéma de Malick, déjà maître dans son art…
www.youtube.com/watch?v=1oatNFAmoJo