I'm sailin' away in the morning.
Is there something I can send you from across the sea,
From the place that I'll be landing?
Demain matin, je pars pour Barcelone. Un troisième été espagnol. Une aventure plus sédentaire puisque j'y ai trouvé un appartement et que je vais y rechercher un travail. Je ne pense pas venir beaucoup sur Internet alors je voulais vous dire à bientôt. Mes articles sont parus à un rythme encore plus irrégulier que d'habitude ce printemps mais cela ne vous a pas empêché de me suivre et de me laisser de chouettes commentaires. Merci.
No, there's nothin' you can send me, my own true love,
There's nothin' I wish to be ownin'.
Just carry yourself back to me unspoiled,
From across that lonesome ocean.
Je reviendrais en septembre si tout va bien. Ou en août si je ne trouve pas de travail. De toute façon, je ne disparais pas pour toujours. Je pars juste prendre l'air, rencontrer de nouvelles personnes, parler dans une langue qui n'est pas la mienne dans une ville qui n'est pas la mienne mais que j'aime m'approprier le temps d'un été. J'ai eu 20 ans et j'aurais 21 ans dans ma ville préféré et rien que ça, c'est déjà beau.
Oh, but I just thought you might want something fine
Made of silver or of golden,
Either from the mountains of Madrid
Or from the coast of Barcelona.
Oh, but if I had the stars from the darkest night
And the diamonds from the deepest ocean,
I'd forsake them all for your sweet kiss,
For that's all I'm wishin' to be ownin'.
Je ne pars pas tout seul. Dylan m'accompagne. J'ai tellement de bootlegs à écouter. Le live au Supper Club de 1993 est celui qui m'obsède ces temps-ci. Avec son "Queen Jane" incroyable, encore plus hanté que la version studio. Et puis à Barcelone, je ne pourrais m'empêcher de fredonner "Boots of Spanish Leather", "Romance in Durango", "Spanish is the Loving Tongue" et "Spanish Harlem Accident". Je vais intoxiquer mes deux charmantes colocatrices avec Dylan et elles me seront reconnaissantes. Je l'espère en tout cas, j'ai besoin de lui, partout dans le monde.
That I might be gone a long time
And it's only that I'm askin',
Is there something I can send you to remember me by,
To make your time more easy passin'.
Hier, j'ai dit au revoir à l'un de mes meilleurs amis. Lui, il part au Brésil. Et ne reviendra pas avant un an. Le voir s'éloigner m'a rendu triste. J'ai pris conscience que aussi loin que j'aille et aussi beau que sont mes souvenirs, la mélancolie ne me quittera plus et que le passé prend de plus en plus la forme du passé. Et que je n'ai plus qu'à aller de l'avant. Dès la rentrée, je ne vais plus laisser le changement m'emporter, je vais tâcher de participer au changement. Si je parviens à survivre et à ne pas trop me compromettre, je devrais y arriver.
Oh, how can, how can you ask me again,
It only brings me sorrow.
The same thing I want from you today,
I would want again tomorrow.
I got a letter on a lonesome day,
It was from her ship a-sailin',
Saying I don't know when I'll be comin' back again,
It depends on how I'm a-feelin'.
Je pars demain matin et je voulais vous dire à bientôt. Passez un bel été. La vie est courte et il n'y a rien de tel que l'été pour en profiter. Alors profitez-en. Moi, je vais en profiter. Si vous me chercher, je serais quelque part à Barcelone en train de profiter de la vie. Voilà, à bientôt.
So take heed, take heed of the western wind,
Take heed of the stormy weather.
And yes, there's something you can send back to me,
Spanish boots of Spanish leather.
Hasta luego.