La France n’a pas à s’inquiéter sur les concombres infectés
Les risques de propagation du virus lié aux légumes espagnols exportés en Allemagne du Nord ne sont pas inquiétants selon les autorités nationales françaises.
D’après la déclaration de Françoise Weber, directrice générale de l’Institut national de veille sanitaire, le 29 mai dernier sur I>Télé, trois Français auraient été affectés par une forme virulente d’infection à la bactérie « E-coli » due à des concombres importés d’Espagne, mais leur état de santé n’est pas inquiétant. Et elle d’ajouter que ces personnes ont un point commun : c’est qu’elles ont toutes fait des voyages en Allemagne ou sont venues d’Allemagne. Les cas suspects de contamination sur le territoire français n’existent donc pas.
A noter qu’en Allemagne, 300 personnes ont été touchées par le syndrome hémolytique et urémique (SHU) et 14 personnes en ont été décédées. Ce syndrome affecte le sang, les reins, voire le système nerveux central si le cas est grave.
Principe de précaution malgré la sérénité
Selon le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, lors d’une interview au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, les producteurs espagnols assuraient que ce ne sont pas leurs concombres qui sont à l’origine de la contamination. Du côté des autorités allemandes, elles ne sont entièrement pas sûres que la bactérie vienne de la péninsule ibérique.En Bretagne, un lot de concombres importés d’Espagne avait été retiré du marché. Mais Xavier Bertrand de souligner que les personnes infectées ne venaient pas de cette région. Serein, il a expliqué que le principe de précaution est appliqué sans pour autant avoir un principe d’inquiétude démesurée ou un principe d’affolement. Comme la bactérie a une période d’incubation de 7 à 15 jours, la France surveille de près la situation.
Analyses
Des cas suspects liés à des déplacements en Allemagne, mais en nombre limité, ont été constatés en France, en Autriche, en Suède, au Danemark, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne. Bruxelles a alors procédé à des analyses pour connaître l’origine exacte de l’infection.Des prélèvements dans les sols et l’eau ont été effectués sur les deux exploitations espagnoles (près d’Almeria et de Malaga) car il s’avère que des lots de concombres provenant de ces deux villes auraient été exportés en Allemagne. Selon la direction générale de la santé de la Commission européenne, si la contamination n’a pas eu lieu dans les serres, la recherche du lieu de contamination se fera sur toute la trajectoire entre l’Andalousie et l’Allemagne.