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Absurdité et injustice de l’ISF

Publié le 17 juin 2011 par Lecriducontribuable
Ile de Ré

Comme tout le monde s’en souvient, c’est sous la gauche que cetl impôt a été instauré.

Si l’impôt est nécessaire pour le financement des différents services de l’Etat dont tous les services publics, contrairement à certains pays du Golfe richissimes en produits pétroliers permettant à sa population d’être exemptée de toute imposition, la France comme de nombreux autres pays ne peut fonctionner qu’avec la participation financière de tous pour une parfaite solidarité qui doit s’exercer par tous à l’égard de tous.

Et, si l’impôt doit être progressif et proportionnel aux revenus, il ne doit en aucun cas devenir confiscatoire comme l’avait déjà préconisé à son époque de Gaulle afin que “l’impôt ne tue pas l’impôt“.

En effet, passé un certain seuil il incite soit à s’expatrier soit à arrêter de travailler.

Sous la gauche où les tranches de revenus élevés étaient très imposées (exemple donné par Gainsbourg avec son fameux billet de 500 francs brûlé à la télé), les taux d’imposition des tranches supérieures étaient dissuasifs.

Ramené aujourd’hui à 50%, beaucoup considèrent que lorsqu’ils ont travaillé pour l’Etat du 1er Janvier au 1er Juillet il est pour le moins normal de pouvoir bénéficier librement et totalement du fruit de leur travail pour la deuxième partie de l’année.

En quoi l’ISF est-il absurde et injuste ?    Je vais le démontrer.

Prenons le cas de deux personnes A et B qui ont un revenu de 100, la première A, après avoir payé 50 d’impôt sur le revenu, très épicurienne décide de profiter au maximum de ce qui lui reste et pour cela part régulièrement à l’étranger, s’offre de nombreuses croisières et dépense en plaisirs divers tout l’argent qui lui reste.

La seconde, la personne B, après avoir réglé 50 en impôt sur le revenu envisage de fonder une famille, économise et, avec les 50 restants fait des placements dans l’immobilier et autres valeurs en prévision de l’avenir mais, au cours des années, accumule en biens un montant qui la fait rentrer dans le créneau de l’ISF et se voit donc imposée à ce nouvel impôt.

La personne A est imposée sur son revenu au même niveau que la personne B, mais la suite est très différente pour la personne B.

En effet, ayant les mêmes revenus que la personne A dont le style de vie est du mode que l’on pourrait qualifier de “ flambeur“ (non imposée à l’ISF), la personne B, elle, se voit par contre imposée une nouvelle fois sur des biens payés par de l’argent ayant déjà été soumis à l’impôt.

Donc, à revenu égal, l’imposition pour ces deux personnes est scandaleusement et injustement différente.

Si au niveau de l’impôt sur le revenu il y a égalité, la suite pénalise la personne B qui doit repayer un impôt sur des biens réglés par de l’argent ayant déjà été imposé…Ce type de nouvelle ponction porte un nom cela s’appelle… du “racket“.

D’autre part, l’estimation à l’ISF faite par le fisc sur la valeur des biens meubles et immeubles de la personne B est souvent très arbitraire, faite au  “pifomètre“ pour reprendre une expression populaire, et peut être en fait supérieure à la valeur réelle.

En effet, un bien n’a de réelle valeur que celle qui lui est attribuée lors de sa vente.  Et, comme cette valeur est constamment fluctuante en fonction de la conjoncture économique, l’imposition à l’ISF les années précédentes peut souvent être fausse et au détriment de la personne imposée.

Si donc lors de la vente du bien on retire tout ce que la personne a déjà payé en ISF sur ce bien, le résultat peut donner une moins-value.

Cette démonstration montre qu’entre les deux personnes A et B ayant perçu les mêmes revenus, l’injustice dans leur imposition est flagrante.

Souvenons-nous du scandale de ces pauvres paysans de l’île de Ré vivant du FNS et qui se voyaient soumis à l’ISF parce que quelques “bobos“ snobs parisiens étaient venus acheter une résidence secondaire dans leur île, faisant du même coup monter d’une façon injustifiée le prix du mètre carré du terrain…  Nouvelle preuve de l’injustice de l’assiette de cet impôt !

La France est actuellement le seul pays à conserver cet inique prélèvement, même les socialistes allemands s’y sont opposés.

Instauré en France sous la gauche pour satisfaire d’une façon démagogique une grande partie de son électorat, il faut se souvenir des propos à l’époque de Georges Marchais comme ceux actuels de Mélenchon qui souhaite étrangler ses “salauds“ de riches…Comme si étrangler les riches allait enrichir les pauvres …Raisonnement pour le moins simpliste !

Il faut dire qu’en France les mots argent, posséder, riche, fortune et réussite ont toujours eu pour une grande partie de la gauche une connotation criminelle.

Il suffit de se souvenir de François Hollande déclarant qu’un revenu de 4000 € était le début de la richesse, oubliant de signaler qu’avec sa compagne Ségolène leurs revenus cumulés dépassaient largement de dix fois cette valeur !

A gauche l’argent et la réussite chez les autres provoquent souvent frustration et jalousie, oubliant qu’en dehors des rares gagnants du loto la réussite est la résultante de nombreux efforts, d’un long labeur et de prise de risques.

Jean Yann qui a été longtemps poursuivi comme bien d’autres par le fisc avait compris ce système.

Parti s’expatrier aux USA, lors de son retour en France il avait décidé de ne plus rien posséder, louant tout ce dont il avait besoin, appartement, voitures et autres biens de consommation pour éviter d’être une nouvelle fois dans la ligne de mire du fisc qui, comme c’est connu, déclenche parfois certains contrôles dans le seul but de satisfaire de sordides jalousies locales… J’ai personnellement connu des cas illustrant cette façon plus que contestable de procéder sur des personnes dont les résultats ont prouvé qu’on avait eu tort de mettre en doute leur bonne moralité fiscale.

La fable de La Fontaine “La cigale et la fourmi“ a pour morale l’inverse de la politique fiscale française préconisée par l’ISF.

Le gouvernement de droite actuel, pourtant conscient des injustices que crée cet impôt, n’ose le supprimer de peur de perdre une partie de son électorat centriste fortement imprégné par la gauche, oubliant qu’à vouloir satisfaire à la fois la chèvre et le chou on finit toujours par déplaire aux deux.

Quand la gauche comprendra-t-elle enfin que l’esprit d’entreprendre et de réussir sans mettre des entraves excessives et dissuasives peut être un moteur qui, par les postes nouveaux que cela peut induire devrait permettre enfin de retrouver avec la croissance  le plein emploi ?

JC Costa


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