La mesure la plus commune dans le but de quantifier l’acouphène est le pitch-matching qui est considéré comme une partie intégrante dans l’évaluation de l’acouphène.
1. Le pitch ou localisation fréquentielle
La fréquence de l’acouphène va servir de référence dans la discussion entre le patient et l’examinateur, et est utilisée dans la procédure de sélection et d’adaptation d’instruments acoustiques tels les tinnitus masker ou les tinnitus instruments (générateurs de bruit). La qualité de l’acouphène va déterminer la complexité du test. En effet, quand l’acouphène est un bruit tonal, la comparaison avec un stimulus extérieur est aisée, cependant, lorsqu’il s’agit d’un bruit complexe, les mesures sont moins reproductibles et de nombreuses erreurs sont possibles. Ce cas rend difficile la comparaison par le sujet qui ne reconnaît pas son acouphène dans le stimulus employé. Dès lors les explications données doivent être claires. Le sujet doit alors ajuster le son filtré à l’une des fréquences dominantes de son acouphène. Il faut néanmoins remarquer que de nombreux sujets font des erreurs d’octave. La méthode des comparaisons pairées semble être indiquée pour la mesure de la fréquence (Tableau VI). Cette méthode constitue une méthode choix forcé.
Remarque :Les sons sont présentés quelques décibels au-dessus du seuil d’audition.
Tableau VI : Détermination fréquentielleselon la méthode des comparaisons pairées. (VERNON, 1988)