Socrate buvant la ciguë J. L David 1787
"Dis qu'en toutes choses tu ne sais rien et que c'est ton seul savoir. Dis que la vérité est au fond de nous-mêmes et qu'il te suffit de penser et de dialoguer avec autrui pour la faire apparaître.Sacré Socrate, où a t-il été chercher cette fable?
Tu n'as jamais reçu une lettre dont les mots t’empoisonnent? Une lettre de ton ainé que tu crois serein?
Si oui tu peux toujours répondre ça:
Assez consternantes les philippiques du petit Dave! Leurs lectures s’apparentent à un voyage dans l’infiniment petit et nulle chrestomathie ne suffirait à faire l’exégèse par la scolastique ou la philologie de ces laborieux catilinaires.
Surtout ne pas répondre!* Son explication écrite est un cri de douleur à la dimension de sa logorrhée qui à l’évidence le soulage en espérant qu’elle le guérisse un jour.
Chaque évocations d’un repas, d’une sortie commune qu’il a incité se terminent, après quelques jours de maturation comme un fruit qui pourrit, par des mises à jour rétroactives sans innovations et déprimantes.
Symbole d'incompréhension
le fétiche Arumbaya.
Van Gogh autoportrait
A celui qui se nourrit de la confrontation détaché de mes obligations alimentaires je pratique le sevrage de l’évitement.Sans réponse, il se calmera et il faudra m’abstenir de toute fréquentation qui l’enflammerait aussi. Douloureux mais facile car, quand ce n’est pas le hasard, c’est souvent lui le demandeur (nous sommes là à cœur de la première énigme). Reste le risque, car force m’est de constater que s’en est un, de la mauvaise rencontre des aléas du trajet. Celle d’hier a déclenché ce flot en forme de débrieffing de notre sortie vélo qui semblait s’être bien passée avec pot commun et cadeau à la clé. Ce barrage social apparemment solide cachait des fissures sournoises. Je fais, et ferrai encore, à cette occasion l’état des lieux de notre « relation ». Je me souviens que chaque explication fournie est toujours frappée de suspicion. Elle est toujours enrichie de sa propre analyse invariablement opposée à la mienne. Il est pourtant plus simple et plus évident de s’appuyer sur le constat et notre seul point de convergence : nos discussions sont des disputes. L’entêtement de l’un ou de l’autre en est l’origine. Ainsi un peu de prospective me laisse prévoir son interprétation de mon mutisme par des phrases déjà prête « politique de l’autruche, fuite des responsabilités etc…etc… » Car s’il y a pathologie, il y aura frustration. C’est ainsi : son étrange organisation cognitive fonctionne sans antidote et le poison chemine dans ses raisonnements déviants comme la trajectoire d’un caillou chute obéissant aux lois de la pesanteur et les récoltes de sa pensée à la loi biologique de la corruption. J’ai du omettre dans son éducation sans mère les premiers commandements : · Tu ne tueras point ! · Tu ne jugeras point ! · Ton père tu respecteras, petit con* ! Je suis désolé de ma bonne santé pourtant un jour, c’est juste une question de temps, je ne serai plus là. La vie est une impasse dont la longueur est la seconde énigme. Alors il intégrera définitivement ma légitimité de père. Il sera temps d’écrire l’épitaphe : ci-git: No one into the quiet zone.
Et connaîtra la paix!
*Je sais, c’est un présentisme mais que dis-tu de celui-ci : « Je ne dirai pas tout…. sache qu’il….. » ? * chuis pas sûr de la version originale, vois le truc avec Moïse !