Mortagne-sur-Gironde, dans le sud du département de la Charente-Maritime, est, comme son nom l’indique, une commune qui s’étend jusqu’à l’estuaire de la Gironde, à un endroit où celui-ci est particulièrement large (plus de 12 km je crois). La commune est répartie sur deux sites : le village proprement dit sur une colline, puis le port. Ce dernier est relié à l’estuaire par un chenal de plus d’un kilomètre, difficile (impossible ?) à longer à pied.
Le port lui-même se subdivise en deux parties, séparées par une écluse, derrière laquelle on voit une ancienne minoterie.
Un bassin à flot est réservé à la plaisance. Il peut accueillir jusqu’à 200 bateaux, ceux-ci ne devant toutefois pas excéder une longueur de 19 mètres, ce qui n’est déjà pas si mal pour faire des ronds dans l’eau. Jusqu’en 1914, ce bassin fut réservé à la marine de guerre, puis servit de port de commerce et de point de départ pour la pêche à Terre-Neuve jusqu’au déclenchement de la IIe Guerre mondiale.
La partie du port aménagée dans le chenal est largement occupée par la plaisance mais aussi, dans une moindre mesure, par la pêche. Quatorze pêcheurs accostaient régulièrement à Mortagne il y a moins de 30 ans, ils sont nettement moins nombreux aujourd’hui. Les minuscules embarcations rapportent essentiellement des pibales (alevins d’anguilles, ailleurs appelés civelles) et des maigres, ces derniers étant vendus à la criée de La Cotinière (île d’Oléron) et non à celle de Royan, comme les autres espèces pêchées dans l’estuaire par les équipages des différents ports.
Le lieu attire les touristes. On y trouve la quasi-totalité des restaurants de la commune et un gigantesque parking réservé aux camping-cars. Néanmoins, la circulation est sévèrement réglementée :
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—> A cliquer :
- le site web de l’office de tourisme de Mortagne
- un récent article de Sud-Ouest évoquant la pêche au maigre à Mortagne