« Ce n’est pas ton vrai débat qui est le vrai de vrai, c’est le mien ! » Voilà le mot d’ordre puéril que semblent s’être donnés en chaîne des blogueurs récemment… Ainsi, Marc Vasseur, dernier exemple en date, sur la dépénalisation du cannabis qui agite actuellement les anales du web. Qui donc a le droit de décider des thèmes de campagne présidentielle, dans ce beau pays réputé autrefois démocratique ? Qui peut se vanter de savoir pour le peuple (notion restant à définir, sinon à dire que c’est autant vous que moi et lui…) ce qui est bon pour lui ou pas, ce qu’il attend, ce qu’il veut, ce qu’il pense et espère ?
Forcément les gens de droite sont contre (tiens, regardez Valls…). On préfère vendre de la mort, comptant ou à crédit, avec des saletés légales (alcool, cigarettes, bagnoles qui roulent à 200 à l’heure…Prozac et autres anxiolytiques… Médiator…Cherchez l’erreur)
Contrairement à ceux (et celles…) qui ont un avis autorisé sur tout et n’importe quoi, je ne me prononcerai pas sur le sujet, n’ayant aucune compétence en la matière… je me dis simplement – peut-être naïvement ? – que les médecins qui ont fait de la lutte contre la toxicomanie une spécialité, et qui en soignent les ravages dans la durée, ont probablement un avis plus circonstancié que les autres en la matière. Et si on leur faisait confiance, davantage qu’aux politiciens, qui eux ont tendance à raisonner davantage soit en termes de morale personnelle, soit en termes d’impact de ce genre de décisions sur leur électorat traditionnel ? On ne peut être juge et partie…
Cependant, je vois ce que je vois, je sais ce que je sais, j’entends ce que j’entends, et je vis ce que je vis… Comme tout le monde ? Je ne suis pas sûr que ceux qui prétendent que la dépénalisation du cannabis ne serait pas un vrai sujet aient connu ça, sans quoi ils seraient moins catégoriques, car peut-être plus impliqués. En outre, bien que je ne maîtrise pas ce sujet, je ne peux m’empêcher de faire le parallèle qui me semble (à moi seul?) éclairant entre le phénomène de la prohibition aux Etats Unis et les désordres que cela a créé et ceux qui pourraient être éventuellement évités si l’on dépénalisait le cannabis, drogue douce, dont il n’est absolument pas vrai scientifiquement que son usage conduise vers les drogues dures. Mais qui donc a intérêt à répandre ces mensonges, sinon ceux qui ont fait de la sécurité leur fond de commerce en politique ?
Usage de drogue et sécurité n’ont-ils pas commerce lié ensemble ? Voilà qui défavoriserait en effet les marchands d’alarmes et autres producteurs d’appareils de vidéo-surveillance, qui ont tout intérêt me semble-t-il à ce que l’insécurité demeure… Dites, je vais trop loin ?
Je préfère en tous les cas la manière plus intéressante à mes yeux dont Henri pose le problème…