Exilence
Le brouhaha artificiel s'est enfin tu
Avec la nuit. Nuit calme, douce et apaisante
Dont je savoure le silence sous les luisantes
Myriades stellaires. Je plonge dans l'absolu.
Plus de ces agressifs tumultes mécaniques !
Plus de ces impudiques palabres cacothodiques !
Plus de ces stridences aiguës des ombilics
Téléphoniques qui vous retiennent au prosaïque !
Je m'enveloppe des murs salvateurs du silence,
Réfugié solitaire, exilé volontaire,
Fuyant les décibels que je voudrais faire taire.
Profitant de la nuit, je vis en Exilence,
Loin de l'étourdissant tourbillon de vacarme
Qui, dès l'aube venue, refourbira ses armes.