B. Corréa: « Des jardins en osmose avec la nature et l’écologie »

Dans le hall calme de l’hôtel, certes oxymorique comme expression mais une réalité, je fais la connaissance de Bénédicte Corréa, paysagiste de son état et directrice de « Jardin du Sahel ». Une entreprise spécialisée dans la création, l’aménagement et l’entretien de jardins et d’espaces verts au Sénégal.

« Calme et zénitude sont les maîtres mots qu’offrent les patios dont l’originalité est un tapis végétal qui ne dépasse pas 20 cm. Un sentiment renforcé par le choix des couleurs dominantes que sont le violet et le vert » nous précise Bénédicte Corréa. Pour arrivée à faire de ces jardins une des marques de l’hôtel avec les briques rouges, Bénéticte Corréa, ingénieur agronome de formation, explique avoir « revu avec l’architecte la conception des jardins initialement prévus ».

« Nous avons apporter des modifications pour respecter plusieurs points importants. Le premier étant la cadre géographique : Nous avions pour objectif de faire des jardins qui ne sortent pas du contexte local. Le choix du violet et du vert est en osmose avec la couleur des briques mais également nous ne voulions pas faire quelques chose de très luxuriant qui ne correspond pas à la réalité naturelle et géographique sénégalaise et sahélienne. ». Vivant au Sénégal depuis 15 ans, elle se réjouit qu’ « Onomo n’est pas demandé de faire une pelouse ».

Car le deuxième point étant « d’ordre écologique. » En effet une des particularités des jardins est qu’ils sont implantés dans le réseau d’assainissement. Les plantes poussent et se nourrissent des eaux usées. « C’est la touche écologique de l’hôtel, l’objectif est de réduire la consommation d’eau et d’engrais ». Un souci écologique, d’être en phase avec la nature, qui semble coller à la peau de Bénédicte Corréa que ses yeux verts, dont le regard discret ne parvient pas à cacher, et qu’un haut, subtilement arboré, de la même couleur vient vindicativement afficher.

« Au niveau du toit, nous avons fait le choix des bougainvilliers, des plantes bien présentes au Sénégal. A terme, ils doivent tapisser les murs et faire de l’ombrage végétal naturel. Ce qui est prévu à la fin de cet hivernage » conclut-elle.

Articles en rapport: