Le prix imaginaire.

C'est la période des défilés de fin d'année à Bruxelles, soit un peu notre seconde fashion week après Modo, le printemps-été quoi. Remarquez que c'est assez exceptionnel car quelle autre ville met autant à l'honneur les prodiges de demain ? On pourrait pousser le délire encore plus loin car le designer talentueux dans notre belle cité, c'est un peu comme les Bêtises à Cambrai, c'est une spécialité. Avouons que cette année, c'est particulier pour nous parce qu'on fait toutes les écoles : La Cambre la semaine dernière et Anvers le 17, jury pro à Francisco Ferrer et Saint Luc le 25, on a un peu l'impression d'être des rédacteurs hystériques à la recherche de l'Élu. Pas déçus pour un sou finalement, La Cambre a une renommée internationale mais les visionnaires sont partout. Et puis, force est de constater qu'on ne l'a pas vécu de la même façon que les autres années. Eh ouais ! Quatrième rang à La Cambre avec Jonathan Moscatelli, de l'agence Totem à Paris, + les affres du Bruxelles by night avec Manish Arora, président du jury, et Laurent Dombrowicz, styliste chez Citizen K (entre autres). C'est autre chose que le 4 561^e rang, calé entre deux poufiasses qui cocottent Lolita Lempicka à trois bornes et derrière deux gars de 2 m 02 qui vous gâchent tout le spectacle. Fou, fou, fou! On a bien fait les belles!Être jury pour les dernières de Francisco Ferrer, qui n'est pas aussi réputé pour son excellence, c'est tout aussi fou parce que ça ne résume pas cette légende urbaine. Il y a eu de vrais coups de cœur et de réels talents dont on ne se privera pas de vous parler... plus tard. Quand à Anvers... demain, on verra bien. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs.Commençons par le commencement, à savoir l'incontournable école nationale supérieure des arts visuels de La Cambre et son show tout en puissance, où l'entièreté « fashionnasse » de la ville se donne rendez-vous dans ses habits de lumière pour un spectacle sur le podium et dans les gradins (attention les yeux, c'est un véritable spectacle). Tout le monde était là et chacun y est allé de son petit commentaire... Show La Cambre + After party ELLE. Bon, nous, comme l'année dernière, on trouve ça un peu limite de dire « j'aime ou j'aime pas ». On n'a pas de légitimité à juger des loulous qui triment comme les premiers bagnards d'Australie pour nous offrir leur vision de la mode de demain, alors on va pas faire les putes non plus. L'année passée, on s'était improvisés comme acheteurs virtuels, à savoir : « Qu'est-ce qui nous avait interpellés en tant que futurs clients ? ». Cette année, on change la donne... On est déjà à 2 400 caractères alors comme vous nous trouvez déjà long d'habitude, si on commence à déblatérer sur tout le monde, vous allez vouloir nous lapider sur l'autel de la « blogguerie ». Cette année donc, pas de rapport complet mais un prix. Oui, un prix. Le « prix imaginaire ». On a remarqué que la copine Brau et son concept store Ra étaient de la partie autant que notre Hunting and Collecting adoré pour remettre un prix. Alors, pourquoi pas un jury imaginaire Monsieur / Mademoiselle ? Imaginaire, parce qu'à part ces trois pauvres lignes (hi ! hi ! hi !), on a rien à lui offrir à cet étudiant : pas de sous, pas de vitrine, pas de presse conséquente, juste nous et un sandwich au Mac Do, si ça peut lui faire plaisir (remarquez, ils en ont peut-être besoin : vu l'argent qu'ils dépensent pour créer leur collection, ils doivent mourir de faim ces jeunes gens). Le gagnant est... Non, non ! Attendez ! Suspense, quand tu nous tiens... (Voix off très grave et solennelle.) Hum ! hum ! Le prix imaginaire Monsieur / Mademoiselle 2011 est attribué à... Oui, oui, la suite demain (ha ! ha ! ha ! Rire machiavélique). Oh, ça va, on a le droit de rigoler ! Ça se monte pas comme ça, un article, même si vous n’en avez rien à braire. Va falloir patienter. Tot morgen. 
Bien à vous.PS: retrouvez plein de reportages cool sur le ELLE.be (oui on fait de la promo pour les copines.)