UN GARCON SINGULIER, de Philippe GRIMBERT

Par Geybuss

Roman - Editons Grasset - 207 pages - 15 €

Parution en Mars 2011 - Nouveauté

L'histoire : Une annonce sur un mur de la fac... Louis, étudiant introverti, se présente pour le poste. Embauché, il part sur Horville en Normandie. Il devra s'occuper de Iannis, ado de 16 ans, un garçon singulier lui annonce le père. Louis rencontrera aussi la mère, particulière. Et il retrouvera des souvenirs enfouis. Horville, c'est la plage où enfant, il passait ses vacances...

Tentation : L'auteur et son passage à la grande librairie

Fournisseur : la bib' !

  

  

 

Mon humble avis : Philippe Grimbert m'avait emmenée si haut lors de ma lecture de "La mauvaise rencontre"... que ce garçon singulier me donne la sensation d'être comme... tombée.

Oui l'écriture est toujours magnifique, oui le sujet est intéressant mais j'attendais beaucoup plus de l'auteur.  J'ai comme l'impression que le roman n'est pas abouti, comme si je n'avais lu qu'une première partie en fait.

Iannis est un enfant pas comme les autres. Aucun mot précis ne détermine sa différence, mais on peut supposer qu'il est autiste. Philippe Grimbert aborde donc le sujet de ces maladies, des rapports familiaux et filiaux particuliers qu'elles génèrent. Tout cela, à travers le regard de Louis, qui débarque en Normandie sans savoir à quoi s'attendre, sans y être préparé, en n'y connaissant rien... Il laissera ses intuitions dicter son comportement envers son protégé. Il y a de jolies pages, de très beaux passages, la lecture est agréable.

Mais si le sujet est captivant, l'histoire l'est moins. J'ai regretté qu'elle soit parasitée par les souvenirs d'enfance du personnage qui ne m'ont pas touchée, car sans doute trop nébuleux. La relation entre Louis et la mère me paraît expédiée. En fait, mon principal ressenti est qu'effectivement, on aborde mais on ne creuse pas, on effleure. J'ai attendu quelque chose qui n'est pas venu. Et c'est dommage. Pour le coup, j'aurais préféré que ce livre soit plus long pour, pour donner le temps à l'histoire de s'installer, d'être approfondie. Pour que l'ensemble soit moins frustrant. C'est bon, mais bien moins que ce à quoi l'auteur m'avait "déjà" habituée.