La seconde.
de Colette .
Ferenczi (1929)
190 pages
Roman, France, Classique
Résumé
Farou, auteur dramatique à succès, est occupé par les répétitions de sa nouvelle pièce, Le Logis sans femmes.
Fanny sait que pendant cette phase de la création son mari n'offre aucune résistance aux tentations extra-conjugales ; elle en a pris son parti. Mais sa jalousie est tout autre quand elle
s'aperçoit que Jane, la secrétaire modèle qui vit aussi chez eux, ne peut cacher la sienne à ce moment-là. Fanny se rend compte que son amitié pour la jeune femme l'avait rendue aveugle sur les
relations qui avaient éclos sous son toit...
Le dénouement, loin de toute convention, est des plus surprenants - mais il est dans le droit fil des propres réactions de Colette dans de telles situations. La Seconde offre aussi quelques
variations sur des thèmes chers à l'écrivain : l'évocation des milieux du théâtre, les rapports entre les hommes et les femmes, la découverte douloureuse de l'amour par un adolescent...
Mon avis : pas encore lu
L'auteur
(France, 1873-1954) Ecolière aux tresses infinies, pantomime impudique, femme de lettres, amante sur le tard puis vieille dame à l'accent rocailleux aimant gourmander sa femme de ménage ramenant des asperges trop blanches... Nul n'a pu égaler le verbe de Colette lorsqu'il s'agissait de rendre la sensualité d'une fleur ou le parfum d'un fruit. Enfant rêveuse aux longs cheveux châtains, elle est initiée par sa mère à la beauté de l'aube, la rosée sur un pétale de fleur mais aussi à la littérature, aidée par la bibliothèque d'un père propice aux 'livres interdits'. Certificat d'études obtenu, elle tombe sous le charme du corpulent et dégarni Henri Gauthier-Villars, dit Willy, qu'elle épouse. Celui-ci lui fait connaître les salons littéraires parisiens et s'aperçoit du potentiel littéraire de sa jeune femme qu'il contraint à écrire la série des 'Claudine'. Signé 'Willy & Colette', nul n'est cependant dupe quant à l'identité de l'auteur à l'origine de ce succès. Divorcée et émancipée, Colette écrit 'Mes apprentissages', rapporte ses années de théâtre et de music-hall dans 'Mitsou' ou 'La Vagabonde'. Puis elle devient journaliste au Matin, dont elle épouse le rédacteur en chef, Henry de Jouvenel, qui lui donnera une fille, Bel Gazou. Sur son papier bleu, à la lumière du fanal, elle trace 'La Naissance du jour', 'Sido, les vrilles de la vigne', hommage à sa mère, s'inspire de son jeune amant pour 'Le Blé en herbe', parle de son enfance dans 'La Maison de Claudine', de ses errances dans 'Chambre d'hôtel', 'Gigi' dont elle choisit personnellement Audrey Hepburn pour l'adaptation théâtrale. Entourée, elle a pour amis Jean Cocteau et Maurice Goudeket, qui devient le compagnon de ses vieux jours. Clouée dans un fauteuil par l'arthrose, Colette s'éteint dans son appartement du Palais-Royal en 1954.