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Amon Tobin à L'ancienne Belgique de Bruxelles, le 10 juin 2011

Publié le 10 juin 2011 par Concerts-Review

Ce soir c'est une météo bien belge qui m'accompagne dans les rues du centre de Bruxelles
Il pleut comme vache qui pisse et les interminables travaux aux alentours de l'hôtel Amigo transforment mon trajet pédestre en parcours du combattant. Bref, c'est passablement trempé et boueux que je rejoins l'AB sur le coup de 19h00.
Direction les fauteuils du premier étage histoire d'etre confortablement installé pour profiter du show.
Sur cette tourné faisant suite à la sortie de son dernier album Isam, Amon Tobin annonce, parait il, un visuel impressionnant.
L'AB affiche complet et dans moins d'une heure il y a fort à parier que la fosse soit transformée en boite à sardines. 
Pour l'instant dans la salle c'est le calme avant la tempête, le dj ne force pas sur le volume et c'est tant mieux. Autant épargner quelque peu nos portuguaises qui risquent d'etre mises à rude épreuve dans moins d'une heure.
Il est 20h00 et Shuttle issu de l'écurie Ninja Tune se dirige vers ses machines. Et c'est parti pour quarante minutes de 2-step/electronic/soul de bonne facture. Pas de mise en scène particulière, juste le dj, quelques lights et la musique. Une mise en bouche de qualité avant le main event de la soirée.
Entretemps la salle s'est bien remplie et l'effet boite à sardines annoncé semble se confirmer.
Un rideau noir cache la scène et la foule semble de plus en plus impatiente.
21h00 pile, les lumières s'éteignent, le rideau s'écarte et la foule se demande à quel show elle va etre mangée. 
Une structure hétéroclite cubique apparait et servira tout le gig durant d'écran 3D réceptacle de projections de toutes sortes. Une sorte de cage apparait dans la structure, presque invisible, Amon Tobin se fond dans son décor.

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Véritable concept audiovisuel artistique en mouvement, le show du brésilien commence fort. Eblouissant. Entre chaque titre et à chaque nouveau tableau lumineux la salle applaudit. 
Nous sommes dans un immense trip sonore et visuel, un assemblage de couleurs et de sons qui petit à petit hypnotise l'auditoire. Mon voisin de gauche lache régulièrement des oooooh et des aaaaaah, visiblement ébahi par le spectacle qui s'offre à ses yeux. Un beat un peu plus rapide survient et le voilà lui et sa copine soudain transformés en petits chiens qui balancent la tête que l'on place à l'arrière des voitures. Fun.
C'est bien sur en majorité autour d' Isam que s'articule le show de ce soir, album sombre où l'association entre naturel et recréé et synthétique et acoustique reste permanente.

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Il est 22h00, la structure lumineuse, seule actrice du gig de ce soir, s'éteint.
Le public en veut plus et réclame un bis. 
Et c'est un formidable titre accompagné d'un visuel cubique époustoufflant qui lui sera livré en conclusion d'un voyage magique que les effluves de cigarettes qui font rire planant sur l'AB auront rendu pour certains bien trippant.
Les lumières se rallument apres environ 1h20 de show. 
Le public proteste, quémande un deuxième rappel pendant de longues minutes. 
En vain.

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Le brésilien n'offrira rien de plus, ce qui vu le concept technologique peut se comprendre. 
Difficile de rajouter au pied levé un titre à un projet de cette ampleur.
Amon Tobin n'aura pas prononcé un mot et se sera à peine laissé deviner dans sa cage-studio éclairée de temps à autre par un timide light orangé. 
Sa seule carte de visite fut la musique, juste la musique.
Mais lorqu' on est titulaire d'un bristol de cette qualité, les mots sont ils encore nécessaires ?


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