Les trois amis (fable)
Les trois amis
Il était que se fut depuis un bien très long temps
Deux nobles hommes liés par une grande amitié
Ne se pouvaient pas rencontrer sans assiduité
Et chacun de prouver à l’autre son bon sentiment
On s’échangeait, on s’entraidait, s’encanaillait enjoué
On profitait de la connaissance pointue de chacun
Pour s’offrir de beaux instants d’admiration chaque matin
Quand politique diffuse vous use en troubles mutins
L’Un de ces deux amis un jour voulut le plus du plus
Son ambition euphorique lui avait offert grande malice
Il rencontra homme au détour du hasard d’un office
Lui présenta intéressé congratulations d’éloges revêtus
Il se fut alors que se rencontrèrent nos trois hommes
L’un n’eut d’yeux enjôleurs que pour ce nouvel ami
Laissant notre vieux compagnon dans le triste de l’oubli
A ce nouvel ami proposa alors le jamais vu de la somme
Il fut alors que temps passa et qu’ils eurent à se dire
Et un beau matin nos trois hommes ensemble s’affairent
Quand interdit l’un s’entendit par un trop grand défaire
-Je ne puis prendre rang pour d’enflures vous servir
Interloqué l’un se demanda le pourquoi de la chose
Et le nouveau de répondre : l’autre n’a plus la parole
Pour conduire votre grand vouloir à un juste rôle
Il fut temps de sa bouche que son bien ne vous indispose
Qu’est-ce à dire je vous ai tout apporté et maintenant
Comment pouvez-vous me dire que mon geste fut vicié
Cher l’un ce que vous faites pour l’autre me fait méditer
Quand demain encor nouvel ami vous sera habilement
Oui je crois qu’il vous sera de trop facile attitude
Pour me laisser choir, comme le fut malheureusement
L’autre que là vous ne sauriez considérer maintenant
Alors voyez vous mon amitié je l’offre à l’altruiste prude
Comment est-ce cette ingratitude pour me tromper
Cher l’un je ne vous trompe mais simplement me protège
Car je sais que demain je n’occuperai à nouveau ce siège
Car vous n’avez pour vous qu’ambition à vouloir doper
Mes chers amis méfiez-vous de ces gens qui vous offrent
Comme un cadeau empoisonné leur dite belle amitié
Ils n’auront de cesse de rechercher que leur volonté
Trouver épouvantais dont ils pourront plumer coffres
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