Alors que le bac vient de débuter aujourd'hui avec la fameuse épreuve de philosophie, j'avais envie de me lancer dans un sujet qui relèverait presque de cette matière : peut-on être objectif lorsque l'on est fan ?
Pour disserter sur ce thème j'ai décidé de m'appuyer sur le dernier album de Sondre Lerche récemment sorti. Mais rassurez vous je vous épargnerai la traditionnelle forme : introduction, développement, conclusion.
Pour commencer, vous pourrez déjà vous faire une idée de mon degré de "fanitude" en relisant cet article.
Concernant son dernier album, tout a commencé en mars lorsque j'ai pré-commandé le précieux. Je ne me suis pas posé de question, il me le fallait. Je ne me suis pas demandé s'il allait être bon ou pas. Après tout je n'ai jamais été déçu par sa musique donc il n'y avait pas de raison. C'est ça être fan non ?
Dès les premières minutes de "Ricochet", le songwriter fait une fois de plus mouche. Je me retrouve dans la peau d'une groupie du premier rang qui crie comme une folle furieuse pour fondre dès l'apparition de son idole. Je retrouve le timbre de voix légèrement cassé du chanteur et je suis séduit comme lors de notre première rencontre. "Ricochet" est une très jolie ballade d'introduction qui me fait particulièrement penser au Paul McCartney de Chaos and Creation in the Backyard. C'est aussi l'occasion de rappeler la grosse influence des Beatles sur la musique de Sondre Lerche. Vous me direz, beaucoup d'artistes se veulent être héritiers des fab four mais je trouve qu'il est le plus fidèle. Ce sont des mélodies par ci, des instruments par là (le violon et l'arpège de la guitare sur Coliseum Town), un rythme ici (Tied Up to the Tide) ou enfin une intonation de voix qui me permettent d'avancer un tel argument car chez moi on ne parle pas des Beatles à la légère. Il a le même don pour composer des mélodies simples, gaies et colorées, de la pop en somme. La touche supplémentaire c'est son coté crooner, une sorte de Burt Bacharach adolescent qui donne un joli charisme à ses compositions. Méticuleux, il prend soin de l'orchestration et il n'hésite pas à employer des instruments insolites comme l'accordéon.
Effectivement il n'y a rien de révolutionnaire dans sa musique mais une fois de plus, Sondre Lerche nous prouve avec cet album qu'il est un compositeur doué pour alimenter nos oreilles de douces chansons pulpées.
Pensez-vous que je sois objectif ? Je vous laisse le soin d'écouter et de vous faire une idée. Je conclurai juste mon argumentation avec une note d'objectivité (sincère et honnête) : la pochette du disque est franchement de mauvais goût !
Extrait : Domino