Le 16 juin 2011
Objet : « Journée de solidarité » [RAPPEL !]
Monsieur Jean-Pierre Raffarin
SÉNAT
15, rue de Vaugirard
75291 PARIS Cedex 06
Courriel :
Monsieur,
Votre toute récente intention d’instituer une deuxième journée nationale de solidarité en vue de financer la dépendance des personnes âgées me donne l’occasion de vous rappeler ma lettre du 5 mai 2005, adressée alors sur ce même sujet à l’Hôtel Matignon, en votre qualité de Premier ministre.
Dans ce courrier, dont la copie avait été transmise également aux principaux syndicats nationaux de salariés, mais également à des responsables politiques, parmi lesquels Jean-Louis Debré, président de l’Assemblée nationale, Xavier Bertrand, alors ministre du travail et des affaires sociales, et Nicolas Sarkozy le 23 mai 2007, je proposai une solution alternative, qui, non seulement ne contraignait personne à travailler gratuitement, fut-ce un seul jour dans l’année, mais faisait contribuer chaque citoyen à due proportion, y compris les plus modestes bénéficiaires de certaines allocations, compte tenu de l’effort de la Nation en leur faveur.
Pour jauger de la valeur de cette proposition, je me borne à vous faire parvenir, outre la copie de ma lettre à votre intention, celle adressée à Nicolas Sarkozy peu après son élection. Toutefois, comme il en va de tous les autres destinataires, j’attends toujours une réponse à ce jour, hormis l’accusé de réception électronique de l’Élysée, qui, seul, sert jusqu’ici d’argumentation contraire. Je tiens néanmoins à votre disposition toute la correspondance adressée, entre autres, aux diverses centrales syndicales (CGT, CFDT, FO, CFDT et FSU), tout aussi intellectuellement courageuses pour répondre sur le fond.
En conclusion, avant d’envisager une nouvelle journée de « travail forcé », il ne serait peut-être pas superflu d’évaluer financièrement le montant d’une unique journée de solidarité, calculé selon les détails de ma proposition.
Dans l’éventualité d’une réponse négative, non solidement argumentée, à ma proposition, force me sera de constater le passage en force de nos gouvernants, ce qui n’est pas la meilleure preuve d’un régime démocratique, mais témoignerait seulement de leurs positions partisanes sectaires.
Je vous remercie néanmoins de votre attention et vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.
Annexe : I - Lettre du 5 mai 2005 à votre intention
II - Lettre du 23 mai 2007 à Nicolas Sarkozy