Le retour volontaire sans recevoir d’aide ou la misère en France.. ?

En 2008 un accord migratoire avait été signé entre la France et la Tunisie, il prévoyait dans le cadre de la formation professionnelle l’accueil légal de 9000 Tunisiens par an. En 2010 il n’a profité qu’à 2000 personnes. Il existe donc 7.000 places qui n’ont pas été attribuées, soit plus que le nombre de migrants tunisiens actuellement en situation irrégulière. Ces migrants viennent chez nous pour travailler, il s’agit d’une émigration économique de personnes souvent diplomées.
En contrepartie nous leur offrons une aide au retour de 300 Euros qui ne devrait pas leur être applicable puisqu’il s’agit d’une « aide humanitaire » valable pour : - les étrangers ayant la nationalité d’un état membre de l’UE, séjournant en France depuis plus de trois mois (cas des Roms) – les étrangers ayant la nationalité d’un Etat tiers à l’UE (qui a des accords avec l’UE, la Tunisie n’en a pas)- enfin les étrangers frappés d’une interdiction judiciaire du territoire français non executée. Donc nous voyons bien que cette aide ne leur est pas applicable et pourtant  une décision du Ministère de l’Intérieur la rend applicable.L’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration applique aveuglèment les instructions du Ministère de l’Intérieur  en contradiction avec la loi française qui prévoit pour chaque migrant en situation irrégulière et présent depuis moins de trois mois sur le territoire français une « aide au retour » fixée à 2000 Euros.Beaucoup de Tunisiens déçus par l’accueil en France aimeraient bien profiter de ce petit pécule qui paierait leurs frais. Soyons réalistes ces Tunisiens en majorité des jeunes ne sont pas des voyoux, bernés par « le rêve français » entretenu depuis des années par leurs compatriotes vivant en France et retournant investir au bled en achetant villas, voitures, commerces, faisant des fêtes somptueuses, ces jeunes  voyaient la France comme un pays de cocagne.  En appliquant l’accueil dans le cadre de la formation professionnelle pour ceux désirant malgré tout tenter leur chance sur notre territoire nous ferions œuvre de charité, ne montrons pas de notre pays un visage de pingre qui ne voient en la Tunisie qu’un lieu de villégiature au soleil et à la plage…---Un ancien expatrié…