Alors que la Mutualité Française qui fédère quasiment toutes les mutuelles santé présentes en France s’efforce de faire de la question de la dépendance une problématique majeure à l’aube de l’élection présidentielle de 2012, il semblerait que le débat se positionne davantage autour de la question du cannabis. En effet depuis quelques semaines, plusieurs personnes politiques se sont exprimées en faveur de la légalisation du cannabis sur le territoire hexagonal en promettant de la mettre en place dès 2012 en cas d’élection. Il s’agit d’une situation très surprenante dans la mesure où les professionnels de santé mais également les organismes de protection sociale (mutuelle santé et assurance maladie) répètent continuellement qu’il est particulièrement dangereux de consommer du cannabis. A cet égard, il convient de souligner que les mutuelles santé sont très actives sur le terrain de la prévention destinée aux plus jeunes. Chaque mutuelle santé dépasse aujourd’hui son rôle de simple financeur des dépenses de santé mais s’efforce également de contribuer à l’amélioration globale de la santé des patients Français.
Toutefois, cette question de la légalisation du cannabis revient régulièrement à l’aube des échéances électives et laisse apparaître un véritable clivage au sein de la société Française. Il est effectivement devenu complexe de se forger une opinion solide à ce sujet puisque ce produit est notamment autorisé dans certains pays de l’Union Européenne tout en étant toujours accablé par les professionnels de santé. A ce propos, l’actuel Secrétaire d’Etat à la Santé s’est montré particulièrement ferme dans le cadre d’une publication sur le site officiel du Ministère de la Santé : « Face aux difficultés, les Verts, la Gauche, et le PS par la voix de son ancien ministre de l’Intérieur, Daniel VAILLANT, milite en faveur d’une légalisation, pour soi-disant limiter les conséquences sociales, sanitaires et économiquement négatives du cannabis. [..] Je reste donc pour ma part fermement opposée à toute légalisation du cannabis, aucun argument même électoraliste ne saurait me convaincre, qu’il s’agit d’un produit anodin pour la santé ». Dès, il convient de s’interroger sur le fait de savoir si cette question appartient au monde politique qui semble s’en emparer. Il serait certainement préférable que cette décision relève de la responsabilité exclusive des professionnels de santé.