Un jour douce Amie ...
Un jour ma douce Amie, quitterais cette terre
Ne pense surtout pas que cette idée m’atterre
Elle me chagrine c’est tout, à l’idée de savoir
Que je t’aurais laissé, seule, devant le miroir.
S’il est bien vrai qu’après, une âme vagabonde
Alors il est certain que, sans courir le monde
Je viendrais tendrement avec tout mon amour
Reposer sur ton âme mes mains et pour toujours.
J’irais par tout les temps dans des champs inconnus,
Des rivières et des lacs où nagent des femmes nues,
Dans les grottes profondes gardées par des démons
Dans les neiges éternelles tout aux sommets des monts.
J’irais par les pays que personne ne connait
Qui gardent par devers eux en des livres écornés
Les recettes divines de l’éternelle jeunesse
Je leur déroberais au besoin par bassesses
Et te les rapporter pour t’en oindre le corps
Cet onguent, ce miracle inconnu, et encore,
Par les déesses antiques qui connaissent le secret
De cette huile magique qui la jeunesse recrée.
Eternellement jeune, belle et couronnée d’or
Tu diras à la ronde, mon amant qui m’adore
Est allé tout au loin, au-delà les humains
Faire en sorte que mon corps reste doux à ses mains.