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Les 7 étapes pour être à l’aise avec vous-même
S’aimer enfin à sa juste valeur est chose parfaitement possible. La modification de l’estime de soi passe par plusieurs étapes que Christophe André et François Lelord ont répertoriées. S’approchant de leur classification, voici le chemin à suivre pour que l’image de vous ne vous pose plus de problèmes. En appliquant ces étapes, vous vous retrouverez avec beaucoup moins de soucis.
1. Apprenez à mieux vous connaître.
Récemment, un magazine proposait un test destiné à confronter ce que vous pensez de vous même et ce que les autres pensent de vous. Prenez une feuille de papier et décrivez la façon dont vous vous voyez. Sans montrer votre feuille, demandez à 2 ou 3 de vos proches de décrire comment eux vous voient. Précisez-leur de procéder par écrit et dans la plus grande sincérité. Pour éviter, le cas échéant, de vous sentir blessé, ne lisez pas leurs remarques devant eux. Vous supporterez mieux leur jugement si vous êtes seul face à vous-même. Ne faussez pas le test en vous adressant à des personnes avec lesquelles vous êtes en conflit.
Maintenant, comparez. Et attendez-vous à être surpris. Probablement de façon agréable. À part quelques concordances, vous pourrez constater de nombreuses différences entre votre propre vision et celle des autres. Et ceci, souvent dans le sens d’une plus grande dureté envers vous-même que de leur part.
Utilisez cette expérience pour essayer d’y voir plus clair en vous. Par exemple, on vous trouve intelligent et vous êtes persuadé de ne pas être doué. Il y a une dissonance. N’avez-vous pas une vision faussée de votre intelligence ?
Bien sûr, les autres ne peuvent savoir tout de vous. Mais chacune de leurs remarques peut constituer un point d’appui pour vous analyser en profondeur et honnêtement. Le truc, c’est de faire la part des choses entre vos défauts et vos qualités, sans focaliser uniquement sur les premiers. Sachez garder le juste milieu. Ne minimisez pas vos capacités et ne surévaluez pas vos failles. Le tout est d’arriver à une analyse objective.
2. Acceptez-vous tel que vous êtes.
Si cette analyse objective va mettre en évidence ce qui est valable dans votre personnalité, elle va aussi pointer ce qui ne va pas. Sur les feuilles de vos proches, des critiques vont apparaître. Elles vous semblent justifiées ? N’en faites pas un drame. Nul n’est parfait.
Vous-même avez identifié en vous des défauts et des limites. Dans un premier temps, apprenez à les assumer : “oui je suis désordonné” ; “oui je suis lent à comprendre”. Et alors ? Ce n’est pas mortel. Vous n’êtes pas le seul dans ce cas.
À partir du moment où vous accepterez d’être imparfait, vous vous sentirez déjà beaucoup mieux. Vous ferez la part entre les défauts “corrigeables” et ce qui ne dépend pas de votre volonté. Vous pourrez montrer vos carences sans honte. Dire : “Pouvez-vous me répéter encore une fois, je n’ai pas la comprenette rapide” vous causera moins de tracas que de faire semblant d’avoir compris et de commettre ensuite une erreur.
3. Soyez honnête envers vous-même.
Vous avez lu qu’il existait des mécanismes de défense pour ménager l’estime de soi. Ce n’est qu’en reconnaissant que vous ne vous aimez pas et pourquoi, que vous pourrez vous aimer. Formule bizarre, mais qui s’explique très bien. Si vous niez votre état émotionnel, vous ne pouvez pas agir sur lui.
Par exemple : vous ne voulez pas reconnaître que vous êtes anxieux parce que cette image de vous vous déplaît profondément. Vous devez alors employer mille subterfuges pour que votre anxiété ne se remarque pas. Vous faites le brave, vous en rajoutez. Mais vous ne racontez pas vos cauchemars, vos malaises ou vos maux de ventre, tout ce que vous subissez pour ne pas reconnaître et montrer vos angoisses.
En devenant honnête avec vous-même, vous admettrez et accepterez d’être quelqu’un d’angoissé. Vous vous apercevrez que ce n’est pas dévalorisant (vous êtes loin d’être le seul).
À partir de cette reconnaissance et de cette acceptation, vous pourrez d’une part vous aimer tel que vous êtes, et d’autre part essayer de juguler votre anxiété.
4. Agissez.
“C’est par une modification concrète du comportement que tout commence. Il ne sert à rien de changer uniquement dans sa tête ; l’estime de soi ne s’en trouvera pas modifiée de manière durable”, écrivent Christophe André et François Lelord.
5. Faites taire votre critique intérieure.
Dites fermement “zut ! tu m’ennuies” à ce juge interne qui vous dit “tu es nul”, “tu es affreux”, “ça ne marchera pas”, “pourrait faire mieux”, “c’est de ta faute”, “tu te dois d’être parfait” (reviviscence des paroles entendues pendant l’enfance). Il paralyse vos actions.
Pour pouvoir le faire taire, il faut d’abord prendre conscience de son existence. Dès que vous vous sentez gêné ou en souffrance (face aux autres, face à un acte, face à une remarque, une erreur), demandez-vous d’où vient cette gêne ou cette souffrance.
Il ne s’agit pas de remplacer “tu es nul” par “tu es exceptionnel”, ce serait irréaliste et vous amènerait à être déçu et peut-être à faire redescendre encore votre estime de vous de plusieurs degrés. Remplacez les flèches empoisonnées de votre juge trop sévère par des réflexions plus justes et plus près de la réalité (la réalité, vous la constaterez en agissant).
6. Acceptez l’idée de l’échec.
Estime de soi ou pas, l’échec est toujours mal ressenti. Mais une chose est aussi certaine : il y a toujours des risques d’échec. Une seule solution est donc possible pour gérer cette situation : faire avec.
Mettez-vous bien en tête que ce n’est pas parce que vous avez échoué que vous ne valez rien. Il faut dissocier votre personnalité de vos résultats. Et persévérer dans l’action. Tous les grands de ce monde ont connu des échecs. Au lieu de se laisser abattre, ils en ont tiré les leçons et ont continué à avancer.
Si l’idée d’échec vous empêche d’agir, Christophe André et François Lelord conseillent d’en provoquer quelques-uns volontairement.
Par exemple : aller chez un commerçant de votre quartier que vous connaissez et dire au moment de payer que vous n’avez pas d’argent sur vous. Suggestion de ma part (parce que cela m’est arrivé involontairement) ; vous recevez des amis à dîner, faites semblant de trébucher et renversez le plat que vous apportez.
Vous verrez, c’est gênant, mais vous ne vous écroulerez pas pour autant. L’échec ne tue pas. En s’en rendant compte, on se débarrasse de sa peur d’échouer et on ose entreprendre.
7. Affirmez-vous.
Dites ce que vous pensez, osez refuser. Vous croyez qu’en agissant ainsi vous allez être rejeté. Il n’en est rien et c’est même plutôt le contraire qui se produit. Laissez-moi vous raconter une histoire passée avec l’une de mes amies.
Par peur d’être rejetée, j’approuvais tout ce qu’elle disait, ne la contrariait jamais. Je pensais qu’ainsi elle m’aimerait mieux. Cela a duré un temps. Et un beau jour, elle a décidé de ne plus me voir. Explication : “Tu ne dis jamais ce que tu penses. Tu es fausse ou lâche. Notre relation ne me convient plus.”
Bien sûr, il y a manière et manière de s’affirmer. Parfois, les personnes ne s’aimant pas utilisent la plus mauvaise, celle qui consiste à être agressif. Mais il est tout à fait possible de donner calmement son avis, d’assurer “non, je ne peux pas” sans que l’autre se sente agressé.
Donnez-vous le droit de vous exprimer. En commençant là aussi par de petites choses. Dites vous que vos opinions et vos besoins valent ceux de n’importe quel autre être humain souligne Gérard Apfeldorfer (Dr Gérard Apfeldorfer, apprendre à changer, Robert Laffont, 1980)
Pour vous entraîner à l’affirmation de soi, essayez par exemple de demander un service à quelqu’un. S’il vous répond négativement, dites-lui que ce n’est pas grave. En faisant cela, vous aurez déjà franchi un pas.
SOURCE : Les 5 Clefs d’une Vie Épanouie de Claude Berald
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