Lorsque j'étais gamin, mes grands parents qui avaient connu deux guerres, le krach de 1929 et les longues périodes de chômage me répétaient à l'envie : Le meilleur métier c'est l'administration ! Choix que je n'ai pas fait à l'époque, puisque dans les années 80, comme disait Coluche, dans le privé : « C'était pas beaucoup payé, mais du boulot, y en avait ». Oui, mais depuis, c'est encore moins payé et ... y en a plus !
Autre inconvénient actuel du privé : Viellir au travail. En effet, le taux de chômage des plus de 50 ans littéralement explosé depuis la dernière crise économique et se maintient à un niveau particulièrement élevé
Alors, dans ces conditions, comment ne pas décider de faire son parcours professionnel dans la fonction publique ? qui vous évitera, entre autre, après la perte de votre emploi, de vous retrouver en « fin de droits » et sans aucune indemnité et éventuellement de plonger dans la plus grande des précarités ?
Mais, traditionnellement à droite, on a toujours fustigé la fonction publique, source de dépenses non productives, en oubliant très souvent qu'une grande partie de ses élus n'ont jamais travaillé dans le privé sauf ... en fin de mandat et/ou dans le cadre d'un pantouflage.
Ce qui n'est pas l'avis d'une majorité de français. En effet : 2 français sur 3 qui encourageraient leurs enfants à devenir fonctionnaires, selon une étude, peu médiatisée d'IPSOS/la Mutuelle nationale territoriale
Mais, cette étude montre également que : « (...) Des années de discours souvent dévalorisants n’ont pas entamé l’attachement des Français aux agents de la fonction publique (...) »
En effet : « Cette enquête montre d’abord que l’image des fonctionnaires ne divise pas les Français. Les bonnes opinions sont en effet majoritaires, tant auprès des sympathisants de gauche que de ceux de l’UMP (...) les salaires des fonctionnaires ne soulèvent pas davantage de controverses : pour 40 % des Français, le montant de leur rémunération n’est « ni trop fort ni trop faible »
Et contrairement à ce qu'affirme le Président et sa majorité : « Une nette majorité de l’opinion ne pense pas non plus que le nombre d’agents est trop élevé »
Autre enseignement de l'étude, alors que : Depuis 2007, 100.000 postes de fonctionnaires ont été supprimés et qu'en 2011, ce seront 34.000 postes de fonctionnaires qui subiront le même sort : « (...) 2/3 des sondés estiment que les thèmes évoqués plus après – remplacement des fonctionnaires, rémunérations – pèseront sur leurs choix de vote pour l’élection présidentielle de 2012. Ces différents éléments viennent donc utilement éclairer le débat sur l’avenir des services publics qui ne manquera pas de s’ouvrir pendant la campagne ».
Et peut être permettre à l'UMP de méditer sur les propos de Philippe Séguin qui affirmait qu'en termes d'effectifs de la fonction publique le gouvernement avait adopté une « démarche purement quantitative (...) principalement par des considérations budgétaires de court terme (...) »
Les français et la fonction publique
Salon de l'emploi public 16 - 17 et 18 juin
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