Hunted: The Demon’s Forge est un RPG Action Heroic Fantasy en mode vue à la 3ème personne, mettant en scène deux mercenaires dans un tandem de choc masculin/féminin. Tout d’abord l’elfe Elara, experte en tir à l’arc et autres armes à distance, puis Caddock, un guerrier bourrin qui excelle dans le maniement de l’épée ou autre massue/ gourdins… dédiées au corps à corps.
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Tous deux vont se lancer dans une longue quête pleine de surprises et de monstres assoiffés de sang. Je ne peux que vous conseiller de jouer à deux, c’est l’intérêt principal du titre : un mode coopératif dynamique et intéressant proposant l’interchangeabilité des personnages de façon récurrente dans une ambiance plutôt immersive d’explorations de donjons et villes qui vous offrirons inopportunité de découvrir des zones annexes pour résoudre des énigmes optionnels captivantes.
Graphiquement le titre me rappelle un peu un Two Worlds 2, c’est correct sans plus. La modélisation des personnages laisse quelque peu à désirer tout comme les environnements qui manquent de soin. Quelques bugs de collision ça et là, ou retards d’affichage de certaines textures. La caméra loin d’être automatique ne suit pas toujours ce qui peut agacer.
Au niveau sonore, les musiques d’ambiance sont assez feutrées et restent convenables, tandis que le doublage est très médiocre et manque gravement de finesse même si certains dialogues et autres scènes très courtes sont parfois assez drôles. Le scénario est assez convenu et sans grande recherche mais ce n’est pas la prétention des développeurs qui ont plutôt mis l’accent sur la mise en scène des situations et de l’attitude des héros qui est tout à fait crédible.
Côté gameplay, le premier niveau vous fera guise de tutoriel et vous utiliserez l’arc (ou l’arbalète pour Caddock) et l’épée/bouclier. D’emblée, il ne faut pas vouloir inverser les rôles : Elara maitrise l’arc et Caddock l’épée, ne vous essayez pas au vice et versa. Ainsi, laissez Elara à couvert qui pourra avec précision décocher une flèche en pleine tête à distance en visant bien tandis que le bourrin de service foncera sur l’ennemi avec rage dans un combat au corps à corps.
Il faut garder à l’esprit que même en mode facile, la difficulté est bien réelle et de ce fait, si vous ne vous protégez pas convenablement, vous serez au sol très rapidement et ce même face a des adversaires basiques. En maitrisant la contre attaque, vous pourrez progresser en alternant des attaques à coups faibles et coups rapides sans pouvoir adopter de tactiques époustouflantes dans des combats dont on déplorera un manque de recherche.
Le tout pourrait paraitre lassant à la longue s’il n’y avait pas d’une part les quêtes subsidiaires qui demandent une bonne dose de réflexion pour activer des mécanismes complexes afin d’obtenir des trésors et démolir un boss et d’autre part un système d’équipement et d’évolution certes classique mais efficace dont la maitrise est primordiale pour terminer l’aventure. En effet, les améliorations des armes, l’acquisition de nouveaux pouvoirs sont biens pensées, tiennent la route et n’en demeurent pas moins indispensables à votre réussite. Pensez donc à régulièrement changer votre bouclier qui s’abime plus ou moins vite avec les combats, utilisez vos armes et leurs coups magiques, et changez en lorsqu’elles sont vidées.
Vous apprécierez la possibilité de troquer votre équipement contre ceux des ennemis vaincus, ramasser des objets rares trouvés au cours du jeu et booster l’ensemble de vos capacités comme la magie, la force de frappe, la vie grâce à la collecte de cristaux sur votre chemin. Idéal pour nettoyer une zone, la magie et le mana apporte un plus indispensable et l’intérêt du jeu en coop est souligné par l’interaction pertinente entre Caddoc et E’Lara lorsque l’un soulève les ennemis dans l’air pendant que l’autre décoche des flèches ou encore lorsque la demoiselle glace les adversaires sur place laissant au guerrier le champ libre pour exploser l’ennemi. On notera d’ailleurs que l’IA, assez indépendante en mode solo, tient bien la route avec des choix très honnêtes. La durée de vie dépendra de votre façon de jouer en explorant les énigmes optionnelles ou non en débloquant les extras, il vous faudra compter sur 10 à 15 heures de jeu.
Avec l’argent amassé pendant votre quête, vous pourrez débloquer des éléments dans le mode Crucible, l’éditeur de cartes. Vous aurez en effet la possibilité de créer vos propres donjons pour pouvoir les partager en ligne. Il ne s’agit pas d’une création ultra poussée mais vous pourrez définir les éléments qui constitueront chacune des salles, comme les ennemis, les potions ou encore le chemin que devront emprunter les joueurs.
En conclusion, Hunted: The Demon’s Forge est agréable à jouer à deux, avec un ami, une fois que vous avez bien maitrisé les techniques de combats en gérant bien le système d’armement. Car il y a assez de points de passage, lorsqu’on meurt, il faut souvent recommencer plusieurs tableaux assez longs ce qui peut être rebutant et rébarbatif. Pas de tuerie graphique ni de scénario très élaboré ou un système de combat extraordinaire, mais une aventure agréable qui mise sur l’interaction de l’elfe et du guerrier.