Si comme moi vous avez acheté le Pass Rockstar, vous devriez être tout aussi impatients que les DLC restants de L.A. Noire sortent. “Galvanoplastie Nicholson” arrivera le 21 juin pour une nouvelle enquête à Los Angeles.
Son histoire est inspiré d’un incident plutôt insolite, contrairement aux sombres affaires qui ont servi de modèles aux autres missions du jeu. Il a même fait la une des journaux du pays en 1947. Hormis le nom de l’entreprise qui diffère (Nicholson au lieu de O’Connor), L.A. Noire rajoute de nouvelles intrigues et tournants, dépassant considérablement les découvertes faites à l’époque (qui étaient bien plus directes et embarrassantes pour les responsables de l’usine).
Au petit matin du 20 février 1947, l’usine de galvanoplastie O’Connor au 926 boulevard Pico Est dans le centre-ville de Los Angeles a volé en morceaux, suite à une gigantesque explosion qui a fait trembler la ville sur des kilomètres à la ronde. Le nuage de champignon qui s’est formé a d’abord provoqué une panique nucléaire. La presse a rapporté que des avions ont senti les secousses 16 km plus loin, et que des immeubles du quartier ont vu leurs vitres se briser. Au total, 151 personnes ont été blessées et 15 sont mortes, des piétons innocents (dont un jeune homme de 20 ans sur sa bicyclette à deux immeubles plus loin, touché par un tuyau qui a volé avec l’explosion) jusqu’au présumé responsable qui se trouvait à l’intérieur.
L’homme qui allait devenir la cible d’intérêt principale dans cette affaire était le chimiste en chef de l’usine : Robert Magee. Il avait acquis son poste en impressionnant le directeur de l’usine, Robert O’Connor, lors d’un entretien, armé de ses diplômes prestigieux (un bachelor en science de l’université d’Indiana, un master de l’université de Pittsburgh, un philosophiæ doctor de l’Institut de technologie du Massachusetts ainsi qu’un diplôme du Caltech) et d’une remarquable formule chimique qu’il avait créé : un mélange particulier d’acide perchlorique qui pouvait faire briller l’aluminium comme de l’argent sans le coût important d’un polissage.
O’Connor a été convaincu. Magee et sa formule miracle allait devenir son arme secrète pour revitaliser son business et se forger un avantage concurrentiel. Mais lors de cette matinée de février, Magee s’évapora avec ses assistants dans l’explosion. Et O’Connor apprit que toutes ses lueurs n’étaient pas dorées. Les enquêteurs s’intéressèrent sur la réelle identité de ce fameux Robert Magee… D’après les rapports, le M.I.T. (institut du Massachusetts) n’avait aucune trace écrite de sa présence au sein de l’école… Les autres établissements renvoyaient des réponses similaires. La seule “validité” dans son parcours scolaire qu’ils aient obtenu était du Caltech qui a seulement témoigné d’un court entraînement militaire de nuit. Magee n’aurait en fait même pas fini son apprentissage au lycée, ayant quitté le lycée Steubenville en Ohio, son état d’origine. Ses connaissances en chimie tenaient de l’autodidacte, et il avait en effet impressionné ses collègues scientifiques de l’usine (qui eux étaient proprement licenciés). Néanmoins, il fut déterminé que cela était clairement un cas de négligence tragique, la formule dangereuse n’ayant finalement pas été manipulée correctement par Magee et son équipe (dont une jeune nouvelle recrue qui fut son assistante, Alice Iba; cette dernière avait également des qualifications académiques douteuses selon les enquêtes menées). Cet épisode témoigne de l’inaptitude d’un chimiste non-qualifié, et d’un manque fatal d’assiduité par l’entreprise même au niveau des ressources humaines.
Décrié, Robert O’Connor fut poursuivi par les victimes de la tragédie et a plaidé le cinquième amendement (qui empêche, entre autres, une personne de témoigner contre soi-même) durant l’enquête de l’explosion, en répondant à l’affirmatif à la question du procureur Ernest Roll :
“Refusez-vous de témoigner car ces témoignages pourraient vous incriminer ?”
Dès le 21 juin, vous pourrez découvrir par vous-même la version que Team Bondi vous propose. En attendant, vous pouvez voir quelques photos historiques de l’incident sur le compte Flickr de la société historique des pompiers de Los Angeles.