Concerto pour Fausses Notes
Par une nuit noire, le ciel se déchaine.
Automne hivernal, qui brise ses chaînes.
Sauvage est son cri, et je frémis face à ses violons
Sifflants les faux amours de ma vie à l'unisson.
Effrayant Concerto égrenant ces note, qui seules me comprennent !
Dormira bien l'oiseau,
Oiseau de feu rêvant.
Rêvant d'un espoir,
Espoir battu, maltraité,
Maltraité par l'isolement
Isolement m'a tué…
Piano entre en scène, bousculant ma tranquillité,
Rameutant crescendo mes frissons. Début des hostilités.
Enragent les cymbales qui rugissent sur mon chemin ;
Serviteur du Concerto je resterai. J'entonne le refrain,
Emplis ma tête de notes aigres, de couleurs disparues,
Nasillardes, laissant place peu à peu à ce vide écru.
Toujours le même regard qui se pose sur moi, fronçant les sourcils…
Fantômes du passé, hantent le ciel et me séquestrent.
Agonie lente, amorcée le jour maudis de ma naissance…
Schizophrénie, folie furieuse, épilepsie… mais innocence !
Obéissance forcée à la baguette du chef-d ‘orchestre.
Lancinantes contrebasses qui à ma place confessent
Les horreurs auxquelles je pense, et celles que j'aurais oubliées,
Acérées, qui me transpercent les rêves au son d'un orgue aliéné.
Flutes ululent,
Ululent à leur tour,
Tour de piste usée,
Usée par mon Retour,
Retour à la case Départ !
Seul au monde des aveugles, je croyais pouvoir compter sur la Vie,
Ignoble joueuse de lyre, qui m'a envoûté le sourire aux lèvres.
Défendu de repos, je suis condamné à vous jouer pizzicati ;
Obligé à voir la Vérité, je dois vous la cacher en vous berçant de fièvre…
Do Re Mi Fa Sol La Si Do !