Devant la pollution générée par le 1 million de tonnes de couches culottes jetées chaque année en France directement dans les poubelles et non recyclées, la solution semblait d'abandonner ces couches jetables pour revenir aux bonnes vielles couches lavables utilisées par nos grand- mères. Mais le Groupe Suez Environnement vient de mettre au point un pilote industriel qui devrait permettre d'éviter ce retour en arrière bien contraignant sans pour autant culpabiliser.
Le processus consiste à séparer et isoler les différents composants de la couche et à produire de l'énergie et à partir des éléments qui composent les couches.
Dans un premier temps, les couches usagées sont donc broyées afin d'isoler les différentes matières qui la composent : les plastiques 10 à 20%, les polymères Super Absorbants (SAP) 5 à 10%, les fibres 10 à 20% et les déchets organiques (matières fécales et urines) 50 à 70%.
Ensuite les matières séparées et isolées sont recyclées, pour produire de l'énergie grâce au biogaz issu des déchets organiques ; pour produire aussi des matières réutilisables à travers le recyclage des plastiques ; et pour produire enfin du compost à partir des restes des déchets organiques.
Le principe de valorisation des couches est fondé sur la co-digestion, c'est à dire le mélange et la fermentation accélérée des déchets organiques des couches usagées avec les boues issues des eaux usées des stations d'épuration de Lyonnaise des Eaux. C'est la co-digestion qui fournira le biogaz.