LA ROQUE-GAGEAC
Commençons par la carte postale :
Et oui, l’archi-connue Roque-Gageac, c’est ça : une route assez étroite (mais suffisante pour les camping-cars gros comme des bus, dommage) piégée entre une Dordogne puissante et une falaise sur laquelle sont accrochées des maisons, et ce depuis le moyen-âge, le château façon « Belle au Bois dormant » en atteste. A cette époque, le village abritait bon an mal an 1500 âmes, il n’y a plus que 400 habitants aujourd’hui. Il faut dire qu’habiter ici, ce n’est pas simple, surtout quand il faut monter les courses à pied dans la maison en partie troglodyte :
Ce n’est pas un peu dangereux, tout ça ? si, forcément. La roche de la falaise n’est pas inébranlable, et parfois des gros morceaux s’en détachent, tombent sur les maisons, et obligent les habitants à décaniller dare dare dès que la menace se précise, comme c’était le cas il y a pile un an. Cette alerte a d’autant plus été prise au sérieux qu’un éboulement majeur venait d’avoir lieu (janvier 2010), faisant suite à trois événements du même type au XXe siècle (1920, 1957, 1994).
Le touriste de base ne perçoit pas forcément ce phénomène, et les étais, échafaudages, barrières de chantier peuvent être interprétés comme d’ordinaires travaux de rénovation. Le village, quoique minuscule, offre une végétation plus fréquente dans le domaine méditerranéen qu’en Aquitaine, peut-être pour masquer la roche branlante :
—> A cliquer :
- une photo aérienne de La Roque-Gageac
- un compte-rendu de l’éboulement de janvier 2010 (site gouvernemental)