Quand Hadopi favorise la création à son insu

Vous en avez sûrement déjà entendu parler, car depuis quelques jours, la polémique fait rage sur la Toile.

Hadopi, l’organisme pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet a lancé récemment une campagne de communication réalisée par l’agence H, qui est d’ores et déjà largement décriée par les internautes. Censée promouvoir les droits d’auteur et visant à faire adopter le label PUR aux plateformes de téléchargement légal, la Haute Autorité a voulu se la jouer « djeun’s » en sensibilisant son public à l’intérêt de ne pas télécharger illégalement des titres sur le web. « La création de demain se défend aujourd’hui » est le slogan imaginé par Hadopi, qui est désormais présent sur les affiches, au cinéma, à la télévision, à la radio, dans la presse et sur le web, pour un modeste budget de 3 millions d’euros…

Parmi les 3 spots publicitaires, on retrouve notamment celui d’Emma Leprince, star franco-slovène underground, reine de la néo-électro aux textes engagés, qui n’aurait pas percé en 2022 sans la loi Hadopi. Sauf qu’après le visionnage du clip, on a envie de dire… heureusement !

Evidemment, les réactions n’ont pas tardé à affluer et les internautes ne se sont pas fait prier pour montrer leur désaccord. « Ringardes, vulgaires, biaisées ou honteuses », les adjectifs qui ont été employés à l’égard de ces campagnes désastreuses ne font pas dans la dentelle. Les fausses affiches et les parodies des films publicitaires ont rapidement vu le jour, dénonçant ainsi un message parfois qualifié de « propagandiste ». Une pétition est d’ailleurs en cours, réclamant l’arrêt de la campagne publicitaire.

En attendant, le mal est fait et les affiches fusent sur le web, notamment grâce à des sites permettant de les créer en quelques clics. Et puis finalement, c’est un bon exercice de communication de crise pour Hadopi…

Si dessous, deux affiches, une de la campagne originale et une parodiée…

Source : L’express.fr