Malgré des sondages en berne, l’entourage de Ségolène Royal, candidate PS à l’investiture à la présidentielle, veut y croire. A la veille d’un déplacement à Nîmes, Sète et Montpellier samedi, entretien avec le Nîmois Nicolas Cadène, un de ses collaborateurs.
Le courant Royal dans la Région a été mis à mal lors des Régionales. A-t-il réussi à refaire son unité aujourd’hui ?
Dans l’Hérault, c’est vrai, les militants de Désirs d’avenir, l’association de Ségolène Royal, étaient majoritairement derrière Georges Frêche, mais ailleurs ils étaient plutôt sur la ligne de la liste légaliste. Ségolène, pour sa part, n’a jamais voulu s’immiscer dans ces affaires internes. Du coup, on s’est retrouvé depuis.
Le courant Royal n’a-t-il pas souffert de l’entrée en campagne de Hollande ?
Pas vraiment, le nombre de militants de Désirs d’avenir reste stable et si le nombre de militants PS nous soutenant a baissé, l’augmentation des sympathisants rééquilibre les choses.
Les sondages ne sont pas bons pour Royal, n’est-elle pas déjà hors course ?
Les sondages ne m’inquiètent pas, ils portent sur des postures et du ressenti. On n’est pas encore dans le débat d’idées. Il est urgent d’ailleurs que chaque candidat fasse ses propositions. Les sondages auront donc plus de valeur en septembre, après ces débats.
Ségolène Royal valide les idées du rapport Ciotti. Ne va-t-elle pas trop loin ?
Non. Sur le rapport Cioti, elle a validé l’idée d’encadrement militaire des jeunes délinquants récidivistes. Ce n’est pas nouveau, elle l’avait proposé en 2007. Mais pour elle, cette mesure n’a de sens que si la justice a les moyens de sanctionner dès le premier acte, et s’il y a une politique alternative à la prison et de prévention pour éviter le premier acte de délinquance. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Si à la rentrée les sondages sont encore bas, Royal se maintiendra-t-elle ?
Oui, elle compte aller jusqu’au bout des primaires. Elle veut exposer ses idées aux Français et ne se prête pas au jeu des négociations d’appareil ou de portefeuilles.
PROGRAMME :
À Nîmes, Sète, Montpellier
Ségolène Royal est attendue samedi dans la Région. En début d’après-midi, elle devrait faire un passage éclair à Nîmes pour rencontrer des sages-femmes dans une maternité de la ville et apporter son soutien à celles qui luttent pour la reconnaissance universitaire, la problématique de la maternité et de la politique de l’enfance et la revalorisation de leur fonction. Ensuite, elle se rendra à Sète pour rencontrer les pêcheurs et enfin à Montpellier pour un grand rassemblement citoyen auquel participeront les militants et sympathisants PS et tous ceux qui le souhaitent, de 16 heures à 19 heures, à la Maison pour tous Léo Lagrange à la Mosson (station de Tramway ligne 1 « Halles de La Paillade »).
Mise à jour : en raison d’un « timing » très court, Ségolène Royal rencontrera les sages-femmes de la Région non pas à Nîmes mais directement lors du meeting à Montpellier.
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