De nouveaux "indices" génétiques pourraient expliquer, selon ces chercheurs de la Harvard Medical School, pourquoi les femmes souffrent plus de migraines que les hommes. 3 nouveaux gènes viennent en effet d'être associés aux migraines et un de ces gènes s'avère plus susceptiblesde déclencher la migraine chez les femmes. Des conclusions publiées dans l'édition en ligne du 12 juin de la revue scientifique Nature Genetics.
L'incidence des migraines est 3 fois plus élevée chez les femmes que chez les hommes, rappelle en préambule, cette vaste étude génétique qui a comparé l'ADN de 9.000 migraineux dont 5.122 femmes et de 32.000 non migraineux dont 18.108 femmes. Ils vienent d'identifier trois régions de l'AND ou SNPs pour single nucleotide repeats qui semblent être associées aux migraines, deux d'entre elles étant associées à la migraine en particulier, plutôt qu'aux céphalées en général. Les SNP sont des régions de l'ADN où une lettre de la séquence peut varier selon les personnes. Un SNP s'avère plus fortement associée à la migraine chez les femmes que les hommes mais sans expliquer à lui-seul, la prévalence plus élevée de la migraine chez les femmes que les hommes. D'autres recherches sont donc encore nécessaires pour voir comment les gènes sirtués à proximité de ces régions de l'ADN jouent un rôle dans la migraine.
Après avoir trouvé certains SNPs associés à la migraine, les chercheurs ont évalué si ces SNP étaient associés à la migraine sur 3 autres cohortes, dont une étude hollandaise portant sur 774 personnes atteintes de migraines et 942 témoins, une étude allemande menée sur 306 personnes souffrant de migraines et 2.260 témoins puis une étude européenne du International Headache Genetics Consortium (IHGC) portant sur 2.748 migraineux et 10.747 non migraineux.
3 SNP ou régions de l'ADN à proximité de gènes déjà connus (PRDM16, TRPM8 et LRP1) ont été identifiés. L'un des SNPs, situé près de TRPM8 s'avère être fortement associésà la migraine chez les femmes et non significatif chez les hommes, mais les chercheurs précisent que cela n'explique que partiellement la plus forte prévalence de la migraine chez les femmes que les hommes.
Une meilleure compréhension du rôle de ces 3 gènes sera nécessaire avant de pouvoir utiliser ces connaissances pour le développement de nouveaux traitements.
Source: Nature Genetics 2011, Published online June 12 doi:10.1038/ng.856 Genome-wide association study reveals three susceptibility loci for common migraine in the general population.
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