Présidentielle 2012 : l'affaire DSK modifie les intentions de vote de près d'un tiers des Français.

Publié le 15 juin 2011 par Philippemeoule

D'après un sondage LH2 pour le Nouvel Observateur (qui ne reste qu'un sondage, j'en conviens !), publié mardi 14 juin, près d'un Français sur trois a revu sa position pour l'élection présidentielle de 2012 après l'arrestation à New-York de l'ancien directeur du FMI, et ex-probable candidat socialiste à la présidentielle, Dominique Strauss-Kahn. Ainsi, 28% des Français interrogés déclarent que la mise hors-jeu de DSK pour 2012 les a conduit à revoir leur position personnelle.



"Les rapports de forces électoraux ont été repensés au cours du mois écoulé, avec le retrait d'une candidature probable qui séduisait aussi au centre et à droite", note l'institut LH2, qui souligne que toutes les proximités partisanes sont concernées.



Si c'est auprès des sympathisants socialistes que l'on trouve la plus forte part d'individus ayant revu leur position (42%), "on note que l'impact de l'absence de Dominique Strauss-Kahn dans 'l'équation présidentielle' pour 2012 transcende les clivages partisans avec une part importante de 'positions revues' auprès du Modem (33%) et de l'UMP (22%)". De même, 25% des personnes qui avaient voté Nicolas Sarkozy en 2007 ont déclaré avoir changé leur position après le forfait de l'ancien chef du FMI.



A l'inverse, 69 % estiment que cet événement n'a pas modifié leur réflexion, dont 60% "pas du tout". Seuls 3% des Français ne se sont pas prononcé sur cette question ce qui, selon LH2, dénote un sujet particulièrement impliquant.



Des femmes plus concernées.



L'affaire DSK a particulièrement pesé sur la réflexion des femmes (32%), des jeunes entre 18 et 24 ans (36%) et des employés (31%), mais aussi des habitants de la région parisienne (36%) et des cadres (31%), populations traditionnellement acquises à l'ancien maire de Sarcelles.



Le chef de groupe du département opinion institutionnel de LH2, Erwan Lestrohan, estime "que cette redistribution des cartes bénéficiera, au moins en partie, au président sortant qui retrouverait ainsi une part de son électorat que Dominique Strauss-Kahn avait séduit."



(Sondage LH2 pour le Nouvel Observateur réalisé par téléphone les 10 et 11 juin 20011 auprès d'un échantillon de 967 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.)

Le Nouvel Observateur