Le tribunal ontarien se penche cette semaine sur une cause majeure qui pourrait mener à la décriminalisation de la prostitution.
En 2010, une juge de l’Ontario a déterminé que l’interdiction de tenir une maison de débauche, de vivre des fruits de la prostitution et de solliciter de tels services contribuaient à mettre en danger les travailleuses du sexe.
La juge de la Cour supérieure, Susanne Himmel, avait conclu que la législation en vigueur forçait les prostituées à choisir entre leur liberté et leur sécurité.
Les travailleuses du sexe font valoir que les lois actuelles les empêchent de travailler dans les maisons closes, où elles peuvent prendre le temps de discuter avec leurs clients potentiels afin d’évaluer le danger qu’ils pourraient représenter et où ils peuvent embaucher des gardes du corps.
Les gouvernement fédéral et provincial ont porté en appel le jugement de la juge Himmel. Ils allèguent que rien ne les oblige à assurer une plus grande sécurité aux travailleuses du sexe puisque la prostitution n’est pas un droit protégé par la Constitution du Canada.