Basic Instinct 2

Publié le 14 juin 2011 par Olivier Walmacq

genre: thriller (interdit aux - 12 ans)
année: 2006
durée: 1h50

l'histoire: Lorsque le commissaire Washburn demande au Docteur Michael Glass d'évaluer psychologiquement une femme mêlée à la mort mystérieuse d'un sportif, son univers bascule.

la critique d'Alice In Oliver:

Le projet de porter une suite à Basic Instinct n'est pas nouveau. En effet, suite au succès surprise du premier volet, initié par Paul Verhoeven, l'idée d'une suite est rapidement évoquée.
Malheureusement, le réalisateur hollandais abandonne le projet. Pas Sharon Stone, la star principale du film, qui essaie de convaincre les producteurs quant à la nécessité d'un nouvel épisode.

Basic Instinct 2 voit le jour. Comme je l'ai déjà souligné, ce n'est pas plus Paul Verhoeven qui est derrière la caméra, mais Michael Caton-Jones, qui a pour but de reprendre les grandes lignes du premier.
Visiblement, le cinéaste a bien l'intention de suivre la ligne directrice du premier volet, et donc, de signer à nouveau un thriller sulfureux et teinté d'érotisme.

Michael Douglas n'est plus de la partie non plus. Apparemment, il faut croire que lui et Verhoeven ont reniflé le navet nauséabond à plein nez.
Bien vu les mecs ! Sharon Stone est toujours présente et retrouve son personnage fétiche, à savoir Catherine Tramell.
Cette dernière n'a pas changé. Une fois encore, elle est mêlée de près à une étrange affaire, entre autre, à la mort d'un sportif célèbre.

La police veut sa peau et charge un psychiatre, le Docteur Michael Glass (David Morrissey), de brosser le portrait psychologique de Catherine Tramell, le but étant de révéler les failles de l'intéressée, voire même de la faire inculper.
Mais la romancière n'en est pas à son premier coup d'essai et s'amuse avec son analyste. Evidemment troublé par les nichons et surtout, la chirurgie plastique de la blondasse criminelle, Michael Glass succombe aux charmes de sa nouvelle patiente.

Bref, on prend les mêmes et on recommence. En vérité, Basic Instinct 2 n'apporte rien de neuf par rapport au premier.
Pire encore, les séquences hots frisent le ridicule et le film de comptoir, à peine digne des téléfilms érotiques diffusés à leur époque, le dimanche en seconde partie de soirée sur M6 (en gros, il ne manque plus que la mention "production Isatae" et la pub 3615 Ulla).

Quant à Sharon Stone, elle semble s'amuser à jouer la mante religieuse, mais sombre dans la caricature grotesque, surjouant son personnage au possible.
De son côté, David Morrissey a tout sauf l'allure d'un psychiatre et peine véritablement à faire oublier le jeu de Michael Douglas.
L'acteur délivre une bien piètre performance et on aurait presque pitié pour lui, tant son jeu frise l'indigence.

Déjà, à la base, j'ai toujours trouvé le premier Basic Instinct surestimé, mais là, cette suite sombre dans les méandres les plus profonds du caca.
A côté de ce second épisode, le premier fait figure de chef d'oeuvre, de panthéon du septième art. Bref, un très mauvais thriller, ridicule, grossier mais finalement assez typique de la filmographie de Sharon Stone, toujours prête à assumer des films faussement érotiques. Au passage, comment ne pas citer le nullissime Sliver, avec William Baldwin ? Rien que le nom de cet acteur donne envie de vomir.
Un constat également valable pour ce pauvre David Morrissey, un acteur à reléguer dans la case poubelle.

Note: mais ça va pas, non ?!


Basic Instinct 2 Deleted Scenes