Editions Gallimard - janvier 2010
Roman - 230 pages
Marc, qui anime un atelier d'écriture à la fac, découvre un matin que Barbara, l'étudiante avec qui il vient de passer la nuit, est morte. Il se débarasse du corps dans un gouffre et poursuit sa vie de prof friand de jeunes élèves, et vivant avec sa soeur. Bientôt, la belle-mère de la disparue Barbara souhaite le rencontrer pour qu'il lui parle de la jeune ado. A son grand étonnement, il tombe amoureux de cette femme d'âge mûr, et s'engage dans cette relation quelque peu sordide...
Alors oui, ce personnage de Marc, antipathique mais également perdu, à côté de ses pompes, est intéressant et nous tient dans cette lecture. Ces déviances, ses états d'âmes, ses réactions ou non-réactions sont étonnants et nous emportent dans un romanesque inquiétant. Oui mais voilà, ça ne m'a pas suffit. J'ai trouvé ce livre insipide même si les rebondissements sont là, et que les ellipses de l'histoire nous font craindre le pire.
Extrait :
"Quoi qu'il en soit, personne ne les avait vus sortir ensemble, ce soir-là, cette fameuse Barbara et lui. Il s'agissait d'une précaution élémentaire qu'il avait toujours prise dès lors qu'il se lançait dans ce genre de relation. Coucher avec une étudiante était encore très mal perçu aujourd'hui et il n'était pas rare qu'on y jouât sa place après être passé en conseil de discipline - il rompait le plus souvent avant que les complications ne surviennent, avant qu'on ne les surprenne enlacés, avant que ne se relâche la prudence."
Déçue de n'avoir pas retrouvé l'originalité et le talent du Djian de 37,2°C le matin ou de Ca, c'est un baiser, mais heureuse que ce roman puisse se lire vite.
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