En 1987 un livre, préfacé par Galbraith, intitulé « La paix Indésirable » montrait que si l’on voulait que la paix soit instituée, il fallait que les mentalités changent du tout au tout.
Depuis ce jour, je n’ai de cesse que de penser aux conditions qui faciliteraient cette évolution.
Peut-être que les conditions aujourd’hui sont mieux réunies pour se faire entendre !
Il semble qu’il faille revisiter, en premier lieu, les présupposés qui nous « pourrissent » la suite.
Je l’illustrerai par un exemple.
L’échelle de Maslow des besoins est un de ces présupposés qu’il est important de détricoter dès le départ. Il s’agit d’une vision pyramidale des choses qui déteint sur l’organisation même de la société qui devient ainsi de facto une société de contrôle ou l’échelon du haut tente de dominer l’échelon inférieur par toutes les mesures possibles. Les questions de sens sont en haut et les « églises spirituelles », ou les « puissants » regardent avec condescendance les « manants « asservis à leurs besoins de base tout en fermant les yeux sur leurs propres travers : pédophile et autres perversions (vente d’armes massives, centrales nucléaires et autres conneries insondables)
Cette idée de domination du haut sur le bas est une des grandes maladies de l’Homo Sapiens, il paraît bien plus fécond de considérer qu’il y a cohabitation d’énergies de base, de désirs de bases de l’homme et de la femme qui doivent dialoguer entre eux.
Nos recherches sur le caractère ternaire de tout ce qui est humain, à savoir la coprésence de trois aspects, l’un dit concret, l’autre sensible, le troisième conceptuel et ce à l’infini ( c’est à dire à l’intérieur du concret il y aussi trois pôles etc…) conduit à poser à proposer une autre façon d’appréhender les besoins humains.
Dans une première approche, on pourrait dire qu’il y a coprésence de neufs énergies de base qui sont à nourrir :
• Assurer ses besoins vitaux
• Etre protégé et respecté
• Comprendre
• Faire
• Désirer
• Evaluer
• Organiser- agencer
• Accéder à un sens
• Etre intègre –cohérent
Le travail de prise en compte de la simultanéité de ces neufs « énergies » constitue le point de départ de démarquage de l’HOMO ECOLOGICUS.
L’Homo Ecologicus abandonne, dans ses réflexes de base, l’idée de hiérarchie essentielle à la vie, pour y substituer l’idée de coopération et de dialogue entre des diversités co- substantielles irréductibles les unes aux autres.
Il joue en permanence du don de l’écoute et du questionnnement.
A partir de là, les réflexes de bases changent du tout au tout.
Un désaccord devient une différence de regard, c’est-à-dire de priorité qui doit être traitée avec extrême considération en cherchant une posture qui permet le réajustement le plus fécond.
L’homo Ecologicus met donc le mouvement au cœur de tout et privilégie ainsi le temps sur l’espace ; l’infini sur le fini, le différent sur le même…
Il n’a de cesse que de chercher en quoi sa responsabilité est en jeu dans toute situation, faisant ainsi sa part de travail, laissant à l’autre le soin de trouver la sienne.
Dès qu’il observe une attitude qui le surprend ou ne lui plait pas il n’a de cesse que de chercher des aides pour en réduire le, coté nocif.
Il ne cherche pas la vérité et donc l‘immuable mais les conditions de l’évolution optimum.
Il est prêt à risquer sa vie pour cela et que pour cela…