Déserts médicaux : les maisons quadruplées d'ici la fin d'année

Publié le 14 juin 2011 par Cmonassurance

Déserts médicaux : les maisons quadruplées d’ici la fin d’année



D’après ce que le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a annoncé lors de l’émission « C Politique » sur France 5, il a l’intention de quadrupler le nombre de maisons de santé pluridisciplinaires d’ici la fin de l’année 2011 pour lutter contre les déserts médicaux. Selon lui, les moyens financiers qu’il faut seront mis à la disposition pour faire tourner et fonctionner au mieux ces maisons.
Ainsi, si ces maisons de santé pluridisciplinaires sont actuellement à peu près une soixantaine, elles seront à peu près 240 dans toute la France. 
Xavier Bertrand a également souligné que cette mesure répondait aux attentes des médecins dans ces zones sous-médicalisées, tant en milieu rurale que dans les zones urbaines sensibles. Ces médecins préfèrent maintenant être regroupés dans des maisons de santé pluridisciplinaires dans lesquelles les patients peuvent avoir à leur disposition, quelques jours par semaine, des médecins, des infirmières, voire un dentiste.
Selon le ministre de la Santé, il est nécessaire de donner toutes leurs chances aux mesures incitatives afin de persuader les médecins libéraux d’exercer dans les zones manquant de praticiens, toute remise en cause de leur liberté d’installation étant écarté. Mais, même si Xavier Bertrand a reconnu que les mesures incitatives n’avaient que peu d’effets pour l’instant, il a assuré que le nombre des médecins dans ces zones sous-médicalisées a augmenté, un peu plus qu’avant, et cela dans la moitié des régions.
Depuis 2007, les honoraires peuvent être majorés de 20% pour les médecins exerçant dans des zones « déficitaires », et en cabinet de groupe. Cette mesure concerne plus de 4.000 communes dont environ 1.500 médecins généralistes, pour 2,3 millions d’habitants, ont été enregistrés en 2007. L’Assurance Maladie a récemment dressé un bilan montrant que cette mesure a engendré un coût assez élevé au regard de l’apport net en médecins. En effet, 50 praticiens de plus ont été comptabilisés sur l’ensemble des zones définies comme défavorisées.