" Je suis réticent devant l'imaginaire [...] je me méfie beaucoup, aussi, de la subjectivité, et ce que je voudrais [...] c'est voir le réel vraiment, le RÉEL : là sous notre nez on n'arrive pas à le voir ! Il n'est pas question de "réalisme", nous voulons être là où nous sommes, au milieu de ce qui est : pas cette pâle réalité dans la glue des idées, des images.... tout encollée d'idéologie, imaginaire, et de subjectivités malades qui s'y oublient. "
[À propos de la revue Le Jardin ouvrier]
" Disons que nous avons voulu redémarrer la poésie du plus bas, en parlant de sa matérialité la plus immédiate, le froissement qu'elle fait à l'oreille et puis la tache qu'elle fait sur le papier... ce, tout en étant obsédés, nous, par le réel, ce qui est là tout de suite avant même la langue, et qu'est-ce que la langue peut en attraper, est-ce que la langue, la langue poétique peut nous servir pour attraper le réel qui se dérobe, ou au moins des bouts. "
Ivar Ch'Vavar, Travail du poème, éditions des Vanneaux, 2011, pp. 113 et 118.