CONTE D’AUTOMNE – critique

Par Tedsifflera3fois

Un film de Eric Rohmer avec Béatrice Romand, Marie Rivière et Alain Libolt
Comédie dramatique – France – 1h50 – 1998
Synopsis : Magali, viticultrice de quarante cinq-ans, se sent isolée. Une de ses amies, Isabelle, lui cherche à son insu un mari. Quant a Rosine, la petite amie de son fils, elle veut lui presenter son ancien amant.

Parmi les Contes des quatre saisons de Rohmer, le dernier d’entre eux, Conte d’automne, rappelle le premier, Conte de printemps, dans lequel déjà des personnages essayaient de former des couples entre les gens qu’ils aimaient, amis ou parents. Ainsi, la jeune Rosine de Conte d’automne, convaincue de son stratagème, rappelle forcément la Natacha capricieuse de Conte de printemps.

Dans les deux films, l’un des personnages est professeur de philosophie. Pourtant, la philosophie était beaucoup plus apparente dans les deux premiers contes de la série (de printemps et d’hiver) que dans les deux suivants. Conte d’automne est même le film le moins ambitieux des quatre, sans doute le plus trivial et le moins réussi.

Ici, il s’agit simplement de trouver un homme à Magali, et ses deux meilleures amies vont, chacune de leur côté, essayer de lui proposer un prétendant, après l’avoir d’abord séduit elles-mêmes. Deux femmes séduisent deux hommes dans le but de les donner à leur amie commune. L’intrigue, simpliste, manque de mordant et d’intérêt, le film manque cruellement de rythme et son discours sonne creux.

Les chemins du coeur sont parfois influençables, parfois non, sans que l’on ne puisse vraiment savoir pourquoi. La mécanique des sentiments reste un mystère. Un mystère qu’on aurait aimé trouver plus énigmatique. Malheureusement, Conte d’automne est un film doux mais atone.
Note : 2/10