Décloisonner, mot clé du XXIe siècle, à mon avis.
Penser global, penser but, penser sens.
Et d’une façon ou d’une autre, gommer les silos, les cadres – trop structurants et donc déstructurants (par insuffisance de finesse et d’ajustement) pour la complexité qu’est la vie humaine – mais qui existent, partout dans nos vies, entre services, entre disciplines…
Ici, un article de Pierre Frackowiak « Quand l’usine à cases sévit », met en évidence les effets pervers des dérives technicistes du système éducatif, ainsi que celles des difficultés de communication entre les services qui ont à voir avec l’enfance et l’adolescence.
Là, sur l’hôpital virtuel, Jean-Michel Billaut, qui a payé pour le savoir, nous rappelle que les risques de santé sont majoritairement dus, à 60%, à des problèmes de communication entre silos médicaux.
En entreprise, l’organisation pyramidale et en silos juxtaposés se traduit par une gestion non alignée, coûteuse, génératrice de contre-performance globale. A la façon d’états dans l’état, chaque silo gavé de surmanagement et doté d’objectifs et mesures propres, au mieux ignore, au pire concurrence, les enjeux du voisin : la concentration des énergies vers un but commun, la satisfaction des entités clés, le client, et l’employé, ne peuvent que quasiment y disparaître des préoccupations quotidiennes.
La structuration en « petites cases », des industries, des entreprises, des institutions, est un héritage de l’ère industrielle, de la standardisation et de la division du travail.
Le monde globalisé à l’heure numérique ne saura plus s’en satisfaire. L’un des plus grands défis que nous ayions certainement à affronter aujourd’hui, dans tous les domaines, est de « penser plus rond », et mieux reliant : c’est l’élaboration de modèles organisationnels ouverts, décloisonnés, transversaux, capables de mettre le sens, l’humain au coeur de leur structure, donc d’estomper la plupart des silos qu’aujourd’hui nous connaissons.