En premier lieu, il est tout à fait justifié de signaler la légalité du détachement. Nos concitoyens ne sont pas correctement informés sur ces pratiques très courantes (sans doute plus de 10 000 à 15 000 emplois de ce type, peut-être plus ?) avec certes des différences de nature et de salaires ...
Suggérons en conséquence que la liste complète, je dis bien complète, organisme par organisme, des détachements soit publiée et largement portée à la connaissance de toutes et tous. L’opposition devrait en faire un cheval de bataille. Examinons à la loupe le mouvement syndicaliste, l’associatif, le sport "amateur", le monde mutualiste et j’en passe. On comprend mal une telle persistance de pénombre ainsi maintenue sur ces questions pourtant faciles à justifier, n'en doutons pas.
A un moment ou des instances judiciaires auront à statuer sur l’aspect fictif de certains emplois, ici ou là, il serait souhaitable que le désir de clarté dans ce pays, qui touche à l’ idolâtrie, se préoccupe aussi de ces zones d’ombre anormales dans une époque aussi lumineuse. On reconnaîtra au passage que cette lumière irradiante et sa recherche effrénée sont assez nouvelles et en partie dues au mérite d'un Sarkozy désacralisant l'exercice présidentiel.
On notera également que le tollé, justifié après la pantalonnade sur Canal+ du philosophe, aurait tendance à s'estomper après le faux pas du "détachement". Comme si beaucoup ne souhaitaient pas trop que l'on aille creuser ces questions. Faisons confiance à Médiapart, Marianne, ou autres Canards enchaînés pour se réveiller très vite et nous fournir toutes les pièces nécessaires à notre bonne compréhension. Une attitude timorée ou seulement orientée dans une seule direction serait étonnante et mal comprise. Allons-y gaiment sur les "détachements" ... Croyez-moi, on va rire !
Ceci n'excuse pas cela, bien sûr, mais puisque lumière il faut, qu'elle fuse. Les têtes vont tomber, ça fait toujours rire au début. Le peuple se précipite au bord du bac à sciure en place de Grève et ça se termine par l'Empire.