C'est un évènement : Manchester refait parler d'elle sur la scène rock. Et l'on se reprend subitement à croire avec ces jeunes garnements de WU LYF (énigmatiques initiales de World Unite Lucifer Young Foundation) à un nouveau mouvement musical venu nous réveiller de la torpeur actuelle, à l'image de la période Stone Roses / Happy Mondays de la fin des années 80 où la scène locale avait réussi à mélanger habilement la dance music et les mélodies pop so british. Ces petits bleus font déjà parler d'eux depuis de nombreux mois, d'abord par le biais d'un marketing savamment orchestré privilégiant le mystère, mais aussi surtout par leur musique hors norme mariant les Mondays justement, pour le groove aux rythmes tribaux et mystiques de Animal Collective, le tout supporté par des chants braillards dignes de stades de foot. Bref, c'est peu dire que ce premier album, "Go Tell Fire To The Mountain", était particulièrement attendu des amateurs de nouveaux sons. S'il ne tient pas toutes ses promesses à la première écoute et aurait même tendance à lasser, car les morceaux se suivent et se ressemblent beaucoup, il parait étrangement résister à l'épreuve des écoutes répétées, distillant une folie qui, si elle reste maîtrisée, n'en demeure pas moins communicative. Et nous vient alors l'envie irrésistible, comme il y a plus de vingt ans, de danser en agitant stupidement les bras en l'air, de hurler à la lune, la tête dans les étoiles. L'incroyable effet Madchester est de retour... Une nouvelle révolution est bel et bien en marche. Clip de "LYF" : Clip de "Dirt" : Clip de "Spitting Blood" :