Il est temps de canicule
Il est temps de canicule
Mon ciel ne veut changer de couleur
Il sème le sang de sa piquante brillance
Quand soleil le bise avec impudence
Et là chaque être n’en trouve que douleur
Des grandes prairies se maugréent
L’herbe et les belles fleurs défraîchies
Plus un souffle de fraicheur qui n’avili
Et les colorées parures jaunissent désespérées
Les fontaines ont perdus leurs jolis flots
Leurs musiques ont terminé leur fluide concert
Et l’enfant innocent le visage amer rêve la mer
Quand le frais de l’eau chatouillait sa peau
Dans les étables l’animal se cache
Il a honte de présenter sa grande faim
Quand au matin son maitre n’a plus la main
Sur le fourrage, symbole de tant de bravache
Dans les maisons de retraites, nos vieux
Se peinent, se fatiguent de ne pouvoir
Là écouler sur leur soif un liquide d’espoir
Qui leurs redonnera la fraîcheur du mieux
Dans les villes l’oxygène se raréfie et vous pique
Le souffle est court, les muscles se tétanisent
Sur les routes l’illusion joue à la malice
Quand s’élève le mirage du bon air utopique
Il est temps difficile quand la lourde canicule
Dans son exigence ne vous laisse l’espérance
Quand au soir la nuit vous offrira ce peu d’indulgence
Le frais qui serpente altruiste quand chaleur recule
Le poète retient léger son souffle d’inspiration
Pour au matin l’offrir comme fraicheur nouvelle
Qui rafraichiras à l’heure douce les esprits sous tutelle
De ce trop de chaleur qui dépose sa désolation
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