Critique publiée dans le cadre du Festival de printemps.
Mitchel, un gangster à peine sorti de prison, est bien décidé à se refaire une vie. Comme par hasard, il sauve une fille dans un quartier mal fréquenté; miracle, il la revoit le soir même à une fête et elle a un travail à lui proposer. Il devient ainsi le garde du corps de Charlotte, amie de la jeune fille et superstar insatisfaite à la retraite. Mais les anciens amis de Mitchel vont tout faire pour qu'il revienne à sa vraie place.
Basé sur une idée qui n'était pas si mal en soi, un peu comme l'était l'idée de base de "Somewhere" (ici, les stars font appel à des gangsters pour se protéger des paparazzi), "London Boulevard" est un des films les plus ratés de l'année, entre thriller pas du tout crédible et romance fleur bleue pas du tout crédible elle non plus, le tout dans un rythme en forme de montagnes russes et avec des références aux réalisateurs les plus inattendus (David Lynch, dit ma voisine de blog, ici). Aucune mise en scène, un montage très vite fait, une bande originale largement comparable à celle de "Good morning England" mais qui n'a rien à faire ici si ce n'est d'attirer le public. "London Boulevard" est une histoire déjà vue mille fois, celle d'un homme qui veut s'en sortir et est inévitablement rattrapé par son passé; mais ici on ne sait pas trop comment ni pourquoi, et tout ça finit de façon stupide dans le fond comme dans la forme. Quant à l'histoire d'amour, elle finit mal, comme dans "Titanic". Ma voisine de blog dirait d'ailleurs que le film fait plouf, mais ça, c'est elle qui le dit.