Paris retrouvé - 1. "mon" louvre

Publié le 14 juin 2011 par Rl1948

   Mme Bonacieux et le duc entrèrent au Louvre sans difficulté ; Mme Bonacieux était connue pour appartenir à la reine ; le duc portait l'uniforme des mousquetaires ... 


Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires

Genève, Famot,

p. 147 de mon édition de 1986

   La première partie du titre de mon intervention de ce matin,  vous l'aurez compris, amis lecteurs, laisse supposer que je vais sous peu retrouver, à tout le moins au terme de notre rendez-vous, ce Paris perdu que j'évoquai la semaine dernière.

   En revanche, et parce que nous célébrions hier en Belgique un anniversaire particulier : un an sans gouvernement officiel, j'en suis venu à me demander si longtemps encore je vais chercher un pays, le mien, avant d'y connaître, politiquement structuré, un vrai gouvernement issu des élections du 13 juin 2010 qui, enfin, aura prérogatives pour envisager de nouvelles dispositions dans des domaines moins conventionnels que celui des "affaires courantes" ...

   A défaut, je pourrai, j'espère, toujours me réfugier en cette ville dans laquelle j'ai abondamment erré, souvenez-vous, en quête de "Mon Paris" et grandement angoissé mardi et samedi derniers de ne rencontrer que dissimulations, replis et camouflages de toutes sortes lors de mon récent séjour.

     Comme je l'avais prévu, le deuxième jour, dès l'ouverture au public, je décidai de pénétrer,  à l'instar de huit millions et demi de  visiteurs chaque année, dans l'Antre de la Culture,

non par une de ses entrées côté Seine

qui, non seulement, m'eût remémoré bien des craintes de la veille mais aussi contraint à me retrouver dans la Cour Napoléon, où malgré l'heure matinale

beaucoup déjà se pressaient pour s'agglutiner à un bien bizarre serpent d'humains que l'envie et le bonheur d'être des privilégiés rendaient stoïques alors que leur attente risquait de s'éterniser.

   En réalité, comme à mon habitude depuis bon nombre d'années, je préférai l'accès nettement moins fréquenté - parce que vraisemblablement moins connu des étrangers -, du 99 de la rue de Rivoli et, par la pyramide inversée,

rallier le hall Napoléon qui, doucement, s'éveille.

  

   D'aucuns me suggéreront peut-être que, pour échapper à la foule, d'autres moyens eussent été possibles :

ou peut-être :

   Je leur accorde ! Mais point encore n'ai osé ...

  

   Sous la pyramide, comme convenu, je fus abordé par SAS, mon contact parisien.

Notre échange ne dura guère, nos missions respectives emplissant notre temps. Il ne fallait pas non plus éveiller le moindre soupçon : je voulais rester anonyme de manière à tranquillement poursuivre mes recherches. Discrètement, il me fournit LE document attendu qui, modestie mise à part, me remplit d'une certaine satisfaction.

 

   Comme à mon habitude également, c'est, par l'escalator Sully,  vers le Département des Antiquités égyptiennes que je me dirigeai en priorité, longeant pour y accéder les fondations mises au jour de l'arsenal de Philippe Auguste qui allait devenir le médiéval palais des rois de France, sur lesquelles étaient projetées de minuscules silhouettes se mouvant en surface, oeuvre de l'artiste israélienne Michal Rovner.

   Bien évidemment, Lui, m'attendait patiemment, comme à chaque fois, sans un mot ...

   (Merci, SAS. Pour tout.)

   Après avoir rapidement traversé les douze premières salles de la section égyptienne sous l'oeil bienveillant de certains de ses congénères,

j'arrivai enfin au sortir de l'immense Galerie Henri IV.

Et, plutôt que descendre vers la Crypte d'Osiris,

je bifurquai sur ma droite, vers la salle 12 bis, accueilli par Emile Prisse d'Avennes en personne.

  

   Dans ce fort petit espace, sur ma gauche : la "Chambre des Ancêtres de Thoutmosis III",

quelques monuments de pierre et, au plafond, à droite de l'entrée, le célèbre "Zodiaque" de Denderah.

   Dans ce lieu exigu réaménagé pour l'exposition "Égypte de pierre, Égypte de papier", seules la "Chambre des Ancêtres" et les vitrines aditionnelles nous intéresseront sous peu.

   C'est la raison pour laquelle je vous fixe un nouveau rendez-vous, ici même amis lecteurs, ce tout prochain samedi : en quelque sorte mon  Appel du 18 juin ...