«Leur entrée dans le marché apparaît comme le scénario le plus indiqué pour doper la concurrence, briser le duopole du marché et faire baisser les tarifs» Le ministre des Postes et télécommunications (MINPOSTEL) souhaite que les deux prochains opérateurs soient les filiales des groupes internationaux de renom. Jean Pierre Biyiti Bi Essam reste assez disert sur ce goût prononcé des multinationales. C'est dans son entourage qu'on a un début d'explication, bien qu'elle reste informelle.
Le cadre du MINPOSTEL qui nous reçoit au téléphone ce lundi 30 mai 2011 est très étonné de la question au sujet des restrictions greffées aux demandeurs des licences à attribuer. Mon frère, tu connais une entreprise camerounaise qui peut remplir un tel cahier de charges?, lance-t-il d'entrée de jeu. La réaction de ce dernier dit déjà tout. C'est donc un problème de capacité financière qui justifie l'exclusion des entreprises camerounaises de la course, si l'on s'en tient à la position défendue par ce cadre du MINPOSTEL qui préfère rester anonyme. Au sujet de l'installation de ces nouveaux opérateurs, aucune précision non plus.
Le MINPOSTEL parle du dernier trimestre 2011, ou de la fin d'année au plus tard, sans proposer une date précise. La prudence de Jean Pierre Biyiti Bi Essam se justifie par le fait que les licences ne sont pas encore attribuées. L'analyse des différentes offres se poursuit encore, lâche notre informateur. On apprend de ce dernier que quatre entreprises sont au coude-à-coude. A mon niveau, je n'ai aucune information sur ces quatre entreprises, souligne-t-il. Même le MINPOSTEL ne donne pas cette information.
Il faut donc encore s'armer de patience, et attendre. Sans doute d'ici décembre, si la prophétie «Biyiti Bi Essamienne» est respectée, avant de connaître les visages des deux concurrents de Mtn Cameroon et Orange Cameroun. Le Cameroun aura bientôt deux nouveaux opérateurs de téléphonie mobile, en plus d'Orange Cameroun et Mobile téléphone network Cameroun (Mtn) qui exercent depuis plus de dix ans, se partageant à eux seuls le gâteau national que l'on dit juteux.
Oscar Onana
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