… le prestige de l’uniforme et le neuroleptique …
Il n’est pas interdit d’être fils de gendarme et mal élevé … C’est apparemment le cas de celui qui, traitant son professeur de « connard », a reçu en prime une bonne claque. Je vous laisse à penser ce qui pourrait vous arriver si, arrêté par la maréchaussée pour un non port de ceinture par exemple, vous aviez l’outrecuidance d’indiquer à celui qui officie qu’il pourrait s’apparenter à un connard!
Bisons là, l’injure n’a jamais été un argument.
Le plus navrant dans cette affaire de claque c’est l’attitude du gendarme de « père ». Affligé par un tel “affront”, il se rend au commissariat de police et dépose plainte. Toute affaire cessante, les policiers ordonnent la garde à vue et l’enquête.
Me remémorant mes jeunes années, je mesure le chemin parcouru : bénéficiaire d’une baffe de mon professeur, je n’aurais jamais osé en parler à mes parents de peur d’en recevoir une deuxième. Sans vouloir défendre la baffo-éducation systématique, je me demande quand même si l’on ne marche pas sur la tête.
Discutant avec un de mes amis de cette mise à l’index, il me rapporta qu’après avoir administrer une claque à sa fille de 13 ans rentrant bien tardivement le soir sans « permission de minuit », il avait vu débarquer chez lui assistantes sociales et éducateurs spécialisés. La gamine était allée à la police dénoncer des « sévices » inacceptables.
Pas belle la vie!
Mais … “Fais gaffe à ta gueule … mon père est flic!”
On pourrait aussi négliger ce type d’infos. Mais les prolongements ssont pas ressentis jusqu’au niveau d’un centre 15 et d’un SAMU ! Je suis certain que vous pensez au délire d’un bloggueur en mal de ”post” ? Mais non!
Il y a trois jours nous avons reçu l’appel d’une directrice d’école maternelle :
“Nous ne pouvons pas venir à bout d’un enfant de 6 ans … il saute sur les tables, il injurie tout le monde …”
Mais madame, une bonne claque pourrait peut-être régler le problème? Vous voulez que nous venions faire quoi ?
“Une claque … Vous n’y pensez pas ! Il faut venir lui faire une piqûre (sic)” et d’ajouter la formule magique qui déclenche tout, apprise par coeur : “Il est dangereux pour lui-même et pour les autres”
Ainsi le neuroleptique pourrait, si l’on se laissait faire, remplacer la claque. Un progrès sensible ! Non ?