Grande criminalité :Cinq assassinats enregistrés à l’Ouest en une semaine

Publié le 13 juin 2011 par 237online @237online
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Certains corps ont été retrouvés sodomisés ou mutilés par les auteurs du crime qui continuent de courir.Les scènes macabres enregistrées ces derniers jours dans la région de l'Ouest sont loin de laisser les populations dormir en toute quiétude. Les crimes perpétrés par les malfaiteurs sont de natures diverses et varient en fonction des circonstances. Le coup d'envoi de cette série qui est en train de se poursuivre son bonhomme de chemin a été donné dans l'après-midi de jeudi 2 juin 2011 par le nommé Mohammed, de nationalité sénégalaise.Après avoir passé cinq années de concubinage, à Douala et Bafoussam, avec sa dulcinée Marie Madeleine Kamdjom, Mohammed a fini par poignarder à mort son « beau père », le nommé Mathieu Kalamo. Une histoire rocambolesque quand on sait que Mohamed avait contraint Marie Madeleine, par des pratiques mystiques, à quitter son foyer conjugal, laissant ainsi son mari avec 4 enfants et un petit fils. Il soupçonnait seulement son beau père de cacher sa femme chez elle. Avant de commettre ce crime prémédité, Mohamed avait quelques jours auparavant promis de tuer 5 personnes dans cette famille s'il ne retrouvait pas la mère de son enfant. Des menaces qui avaient fait initier une plainte contre lui pour menaces de mort et tentative d'assassinat d'une grand-mère qu'il avait essayé de tuer par étouffement. Compte tenu du fait qu'il avait également essayé de se suicider en plantant le poignard dans son ventre, non sans avoir blessé, avec le même couteau, mademoiselle Annick Meugang, nièce de madame Julienne Kalamo, il était jusqu'en fin de semaine dernière hospitalisé à l'hôpital régional de Bafoussam, sous haute surveillance policière.

Reine-mère égorgée

Deux jours après, le samedi 3 juin au petit matin, c'est une reine Bandenkop, Micheline Kenmogne, 70 ans, épouse du défunt chef dudit village, Feuzeu Ngandjong, qui sera retrouvée égorgée dans son lit. Après examen du médecin légiste, il ressort qu'elle a reçu deux coups de poignard au cou. Ce qui ne lui a laissé aucune chance de survivre. A en croire son entourage, le crime aurait été commis dans la soirée de vendredi, dès son retour d'une agence de transfert d'argent. Elle y était, à en croire ses proches, pour toucher de l'argent envoyé par l'un de ses fils pour payer ses quittances d'électricité. De l'argent qu'elle n'a finalement pas pu retirer à cause d'une coupure de courant. Ses bourreaux l'auraient donc tuée en croyant qu'elle avait caché cet argent. L'état des vêtements, en lambeaux, qu'elle avait sur elle, et les genoux écorchés montraient qu'elle a subi de nombreuses tortures avant son assassinat. L'enquête ouverte par la gendarmerie de Bangou, département des Hauts-Plateaux, est encore en cours afin de démasquer son ou ses assassins.

Le corps d'un taximan dans la broussaille

Recherché depuis le 2 juin par les membres de sa famille, son épouse, Nathalie Tchitcho en l'occurrence, c'est finalement dans la journée de lundi 6 juin que le corps du nommé John Tchitcho, la cinquantaine révolue, a été retrouvé dans un champ de maïs au quartier Bakassa dans le département de la Menoua. Jusqu'aujourd'hui, l'on n'a aucune trace du taxi qu'il conduisait au moment de son enlèvement et de son assassinat. De sources concordantes, quelques heures avant sa disparition, il aurait pris en course des passagers qu'il devait accompagner à Dschang. Depuis, plus de ses nouvelles. C'est au terme de plusieurs jours de recherches que son corps sans vie, déjà en état de putréfaction, sera donc retrouvé dans une plantation. A en croire une confidence, il y a deux mois comme l'infortuné avait été pris en course par des inconnus au niveau du quartier Sacta sur la route de Foumbot avec la proposition qu'il les amène à Douala ou à Yaoundé, en fonction de la destination qui lui semblait intéressante.

Après hésitation, il avait par la suite demandé que les clients lui donnent 600.000 Cfa. Ce qu'ils avaient accepté après quelques minutes de négociation. Sentant l'offre un peu louche, sa proposition de se faire accompagner par un gendarme a connu une fin de non recevoir par les clients qui seront finalement abandonnés par le taximan à une brigade de gendarmerie au motif que ses passagers seraient des bandits. Après enquêtes, et faute de preuves, ces derniers seront relaxés. A en croire les amis du défunt, c'est le même gang qui aurait monté un autre traquenard dans lequel il est tombé. Surtout qu'au moment de la découverte macabre, il avait les yeux scotchés. L'enquête ouverte au niveau de la gendarmerie de Penka-Michel poursuit son cours afin de retrouver les auteurs de ce crime et si possible le véhicule emporté.

Mutilé et calciné

Dans le département des Hauts-Plateaux, plus précisément à Bahouan, le corps du nommé Patrice Kamga, 33 ans, a été retrouvé sans vie. La veille, samedi 4 juin, il avait été invité par son ami Tamo, à le retrouver aux funérailles dans le village Bahouan. Sans qu'on ne sache ce qui lui est arrivé en cours de chemin, son corps, à moitié calciné, sera retrouvé le lendemain à côté de la moto qui le transportait. Des indices ont montré que du carburant aurait été retiré du réservoir pour le calciner. Toujours est-il que le corps présentait le menton ouvert, le bras droit coupé en quatre morceaux et la jambe droite avec deux fractures. Le propriétaire de la moto et Tamo, l'ami du défunt, sont entre les mains de la gendarmerie pour exploitation. Seules les enquêtes de la gendarmerie de Bamendjou permettront d'en savoir davantage dans cette affaire, après exploitation du propriétaire de la moto et de l'ami de Kamga qui l'a invité à Bahouan.

Sodomisé et mutilé

Le dernier cas en date, et pas des moindres, est celui du jeune Polycarpe Dongso, originaire de l'arrondissement de Batcham, dans le département des Bamboutos. Son corps a été retrouvé dans une plantation au centre ville de Mbouda avec l'anus défoncé, et les organes génitaux arrachés. Ce qui a fait penser à des trafiquants d'organes humains comme auteurs de cet autre crime odieux.

Ces derniers jours, c'est une psychose générale qui s'est installée dans la région de l'Ouest où les comités de vigilance sont en train d'être réactivés, aux côtés du travail des éléments de la police et de la gendarmerie, afin de lutter énergiquement contre la grande criminalité.


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