Paris - Delhi - Bombay... par
Le centre Pompidou de Paris présente jusqu'au 19 septembre, l'exposition Paris - Delhi - Bombay..., regards croisés d'artistes indiens et français. Une certaine approche de la société indienne contemporaine à travers les propositions de près de 50 artistes, indiens et français, dont plus des deux tiers ont réalisé une production spécifiquement pour ce projet.
L’Inde contemporaine est abordée à travers six grandes thématiques, qui rendent compte des profonds changements d’une société en pleine expansion : la politique, l’urbanisme et l’environnement, la religion, le foyer, l’identité, l’artisanat. Ces thématiques sont évoquées dans leur perspective historique dans un espace documentaire introductif.
"Cette exposition illustre notre volonté de construire un musée global et, pour cela, la nécessité de travailler en réseau. Et, d'autre part, nous articulons notre engagement au soutien de la scène française avec cette vision globale, car pour penser globalement, il faut agir localement" explique Alain Seban, le président du centre Pompidou.
L'Inde est la plus grande démocratie du monde, un acteur économique de premier rang et le deuxième pays le plus peuplé de la planète et pourtant, il reste l'objet de clichés qui perdurent au-delà de la réalité. Sur la scène de la création, cette modernité est flagrante mais l'exposition laisse le visiteur se débrouiller dans ce foisonnement et ce qui ne prend pas, ce sont les contributions des artistes français - la plupart n'était même jamais allé en Inde ! - qui ne collent pas. Pierre et Gilles font ce qu'ils savent le mieux faire en l'accomodant à la sauce indienne et ça n'a aucun intérêt dans ce cadre. Il en est de même Jean-Michel Othoniel. Ces artistes choisis par Fabrice Bousteau et Sophie Duplaix, commissaires de cettes exposition "à la lumière d'un travail antérieur déjà réalisé sur l'Inde, mais en fonction de leur capacité à réagir, à travers la conception d'un projet inédit autour de leur perception de l'Inde contemporaine. La plupart des artistes français invités ne s'étaient jamais rendus en Inde et, à l'occasion de ce projet, beaucoup y sont allés pour la première fois. D'autres ont aussi choisi délibérément de ne pas faire le voyage, une manière pour eux de ne pas céder à l'exotisme." justifient-ils. Ce n'est pas probant. Peut-être eut-ils été plus judicieux de sélectionner quelques artistes moins connus mais plus au fait de la réalité indienne. Les têtes d'affiche à toutes les sauces parfois ça agace surtout quand ils ne jouent pas vraiment le jeu pour lequel ils ont été sélectionnés et payés.
Mais il y a toujours à glaner dans ces expositions. En y allant comme on part en voyage vers un territoire inconnu, se laisser porter par les créations sans se préoccuper du reste, il en restera toujours quelque chose...
Mais au fait, Bombay, c'est bien Mumbaï !
Hema Upaddhyay, Think Left, think right, think low, think high sur deux parois d’un couloir, les baraques d’un bidonville, faites de petits morceaux de boîtes de métal.